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octobre 2014

  1. Contribution VLG 44 : A gauche tout simplement !

    Écrit le 26 octobre 2014 par Éric Thouzeau

    Xuw-UDhi_400x400Je reproduis ci-dessous la contribution du collectif « Vive la Gauche 44 » aux débats des états-généraux du Parti socialiste. Ce texte signé, de membres du bureau fédéral, doit être publié dans le journal de la fédération du PS44 « Ensemble ».

    Nous avons souhaité, avec tous les socialistes réunis dans le collectif « Vive la gauche ! » (*), contribuer dans le cadre des Etats Généraux, tout en rappelant que nos statuts prévoient l’organisation d’un congrès à mi-mandat (donc normalement en novembre 2014 !). Cette contribution présentera uniquement notre analyse sur la politique économique, tant elle s’éloigne de notre projet adopté à l’unanimité en 2011 et de nos engagements de 2012.

    Les socialistes français ont, depuis bien longtemps, pris en compte l’économie de marché. Mais pour nous, le socialisme demeure une approche critique et régulatrice de l’économie de marché. Face au capitalisme mondialisé et financiarisé, capable de sacrifier des industries entières et notre environnement pour un bénéfice immédiat, nous opposons l’intérêt collectif. Nous ne souhaitons pas voir la gauche française importer chez nous avec dix à quinze ans de retard les recettes éculées du tandem Blair- Schröder. Cela nous conduit à refuser les discours qui stigmatisent les chômeurs, remettent en cause les droits sociaux, l’encadrement des loyers, ou même ignorent les quelques grandes réformes qui auraient dû être la marque du quinquennat, telles la réforme fiscale ou une loi de régulation de la finance. Lire la suite…


  2. Le socialisme, une idée neuve

    Écrit le 24 octobre 2014 par Éric Thouzeau

    Affiche Retrouvons le chemin du coeur et de la raison - 1987

    Affiche Retrouvons le chemin du coeur et de la raison – 1987. Collection Fondation Jean Jaurès

    Manuel Valls s’obstine à poursuivre une politique qui n’a rien de moderne car elle rappelle étrangement celle des années 20 et 30 du siècle dernier : une politique déflationniste sans vraies contraintes pour les banques et la finance, ce qui a amené alors l’Europe à la catastrophe. Manuel Valls a raison sur une seule chose : son projet n’a pas grand chose à voir avec le socialisme.

    A contrario en se prononçant pour une politique alternative à celle du gouvernement, Martine Aubry  renforce notre combat, celui des « hommes et des femmes de bonne volonté » (expression préférée par l’ancienne première secrétaire du PS au terme de « frondeurs »). Les socialistes,  qui s’opposent ouvertement à la ligne politique mise en œuvre par le tandem Valls-Macron, sont de plus en plus nombreux. C’est, là, une bonne nouvelle. 

    « La réforme doit être synonyme de progrès »

    Il faut « en finir avec les vieilles recettes libérales », celles que Blair et Schröder ont imposées aux gauches britannique et allemande dans les années 90 reprises aujourd’hui par le gouvernement.. Pas question de remettre en cause le repos dominical, les 35h, l’assurance chômage, les seuils sociaux pour la représentativité des salariés. Il n’est pas acceptable de « passer le 21ème siècle à défaire ce que l’on a fait au 20ème siècle » dit avec raison Martine Aubry ! Lire la suite…


  3. Pour ne plus subir les lois de la finance

    Écrit le 13 octobre 2014 par Éric Thouzeau

    Photo 563Je reproduis ci-dessous un article sur les licenciements boursiers que le PCF 44 m’ a proposé d’écrire pour son journal départemental (Les Nouvelles de Loire-Atlantique). Sur ce même sujet, j’invite à lire le communiqué de la fédération de Loire-Atlantique du PS au sujet de la SEITA (avec demande de remboursement des sommes versées au titre du CICE à la SEITA). Lire également l’amendement déposé par le député socialiste Michel Ménard pour conditionner le CICE.

    Dans le cadre de la loi sur l’Économie Sociale et Solidaire, une loi dite Florange (sur la reprise des sites industriels) a été adoptée par toute la gauche en mai 2014. En bon gardien de l’ordre établi, le Conseil constitutionnel en avait auparavant censuré certaines dispositions « contraires à la liberté d’entreprendre et au droit de propriété ». Cette loi vise à faciliter la reprise d’entreprises qui ferment (par un repreneur ou par les salariés en SCOP). Ce qui se passe aujourd’hui à la SEITA montre que cette loi n’a pas suffi à empêcher la poursuite de « licenciements de convenance boursière ». Lire la suite…


  4. Naisssance d’un collectif VLG44

    Écrit le 9 octobre 2014 par Éric Thouzeau

    Logo Vive la gauche !

    Vive la gauche !

    Je reproduis ci-dessous le communiqué envoyé à la presse rendant compte de la constitution d’un collectif Vive la gauche en Loire-Atlantique

    En Loire-Atlantique un collectif « Vive la Gauche 44 » vient de se constituer. Il se situe dans le cadre de l’appel intitulé « Vive la Gauche » lancé par plus de 600 militants socialistes, réunis autour des parlementaires signataires de l’appel des 100 lors de l’université d’été du PS.

    Cette démarche n’est pas celle de « frondeurs » mais bien celle de militants socialistes inquiets d’une politique qui s’éloigne de plus en plus de ce pourquoi nous avons été élus et qui ne produit aucun résultat, notamment sur les deux questions les plus importantes : l’emploi et le pouvoir d’achat.

    Ce n’est pas en changeant certains députés de commissions qu’on fera taire les parlementaires qui ne font que leur travail en présentant des amendements porteurs d’égalité et de justice sociale. Le collectif départemental VLG44 se fixe pour premier objectif de répercuter les débats qui vont avoir lieu sur le budget 2015 (Etat et Sécurité sociale).

    Un changement de cap est nécessaire pour regagner la confiance de nos concitoyens. Il s’agit de définir collectivement les meilleurs moyens à mettre en œuvre pour en revenir au projet socialiste, aux 60 engagements et à l’esprit du discours du Bourget. Cela permettrait aussi de retrouver le chemin de l’unité et du rassemblement de la gauche et des écologistes.

    Pour tout contact : vivelagauche44@gmail.com

    Ouest-France 9 octobre 2014

    Ouest-France 9 octobre 2014


  5. Images du travail

    Écrit le 1 octobre 2014 par Éric Thouzeau

    Imagette-CouvLe Centre d’Histoire du Travail (CHT) de Nantes publie courant octobre un livre de Xavier Nerrière intitulé « Images du travail » rassemblant plus d’une centaine de photographies issues des  archives du CHT. À travers ces photographies, l’objectif du livre est de s’interroger sur la façon dont les ouvriers s’approprient leur propre image, renvoyée par des photographies prises par des personnes extérieures aux classes populaires, mais aussi en se photographiant eux-mêmes. « Les classes dominées ne parlent pas, elles sont parlées » disait le sociologue Pierre Bourdieu. La classe ouvrière d’hier et le salariat d’aujourd’hui sont-ils nécessairement condamnés à une image sociale construite essentiellement par les représentations des dominés véhiculées par les classes dominantes ? Pour l’auteur, il est important de voir aussi comment les ouvriers se sont eux-mêmes emparés de la photographie et de leur image. Il invite à une histoire populaire de la photographie. L’ancien syndicaliste que je suis est totalement convaincu de l’intérêt de ce livre. Et parce que je suis socialiste, je pense absolument nécessaire pour le salariat de travailler à sa construction en tant que classe sociale face au Capital. Pour passer, comme le disait Marx,  de « la classe pour soi » (intérêts communs) à « la classe en soi » (avoir conscience de ces intérêts communs), cela nécessite de se représenter socialement. L’ouvrage de Xavier Nerrière y contribue. 

    La présentation publique de ce livre aura lieu Jeudi  9 octobre à 18h30 à la salle d’exposition de la Maison des hommes et des techniques. J’ai proposé à Xavier Nerrière de nous présenter son livre, ce qu’il a accepté. Je l’en remercie et reproduis donc ci-dessous le texte qu’il m’a adressé. E.T.

    En matière de photographie du monde du travail, nous connaissons les images de Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Willy Ronis ou, avant eux, François Kollar. Les plus férus pourront citer les travaux de Walker Evans et Lewis Hine aux Etats-Unis et, plus tard ceux des allemands Hilla et Bernd Becher. Mais qu’en est-il de l’image que les ouvriers, les salariés, ont d’eux-mêmes ? Comment se voient-ils, comment se photographient-ils, comment s’emparent-ils des images d’eux-mêmes réalisées par des personnes extérieures à leur milieu ? Lire la suite…