L’accord de Paris sur le climat a été salué comme un grand succès. Diplomatique ? Certainement. Réussir à ce que les représentants de 195 pays approuvent un même texte n’était pas gagné d’avance. L’absence d’accord aurait été ressentie comme un terrible échec. L’accord témoigne d’une prise de conscience planétaire des enjeux environnementaux, et c’est une très bonne chose.
Les travaux du GIEC montrent qu’il ne faut plus attendre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Se donner comme objectif une limitation de la hausse des températures à moins de 2°C, et si possible à 1,5°C comme le note l’accord de Paris, c’est positif. Pour cela, les émissions de gaz à effet de serre (GES) devront être nulles à l’horizon 2100. Cela nécessite que, d’ici 2050, ces émissions soient divisées par quatre. Mais de cela, il n’est pas question dans l’accord de Paris. Tout au plus parle-t-on de « plafonnement des émissions dans les plus brefs délais », et seulement à partir de 2050 de réductions. Ce qui est certain, c’est que les engagements annoncés par les différents pays sont pour l’instant insuffisants pour limiter la hausse des températures en dessous de 3°C. Lire la suite…