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janvier 2019

  1. Ils continuent à brader le service public ferroviaire !

    Écrit le 9 janvier 2019 par Éric Thouzeau

    Ma première réaction à l’annonce faite par la ministre des Transports du gouvernement Macron-Philippe d’ouvrir à la concurrence deux lignes ferroviaires qui concernent directement notre Région.

    La ministre des Transports vient d’annoncer  l’ouverture  à la concurrence des lignes ferroviaires Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux , deux lignes déficitaires car il y a longtemps que la SNCF, à la recherche de rentabilité, les a négligées.

    Les opérateurs privés y seront assurés de toucher des subventions de l’Etat, voire des Régions. Ils adapteront l’offre à la baisse s’ils estiment que les subventions sont  « insuffisantes » ou augmenteront les tarifs pour les voyageurs. C’est malheureusement ce qui s’est passé dans tous les pays où ces processus de privatisation ferroviaire ont eu lieu.

    Les « Trains d’équilibre du territoire » (TET) qui  circulent sur ces lignes sont indispensables à l’aménagement du territoire. Le gouvernement veut s’en débarrasser en les transférant aux Régions ou directement au privé. Alors que le mouvement social pose avec force la question de la présence de services publics sur tout le territoire, le gouvernement continue à brader le service public ferroviaire ! Grand débat national ou pas, le gouvernement s’obstine à poursuivre une politique qui pourtant suscite un rejet massif dans le pays.

    Sur les Pays de la Loire, la majorité de Bruno Retailleau et Christelle Morançais a décidé de confier des lignes TER au privé,  et le gouvernement en fait autant avec les TET. On dirait une course de vitesse entre LR et macronistes, deux courants politiques de droite adeptes du libéralisme : à celui qui privatisera le plus vite ! Les usagers n’ont rien à y gagner !

     


  2. Gilets jaunes, la question sociale au cœur de la colère

    Écrit le 8 janvier 2019 par Éric Thouzeau

    Macron a choisi la voie de l’affrontement avec les gilets jaunes. Il se refuse à toute modification de sa politique, entend maintenir le cap de ses réformes néo-libérales (assurance-chômage, retraites,…). Son grand débat national est donc mort-né.

    Le mouvement des gilets jaunes est l’expression d’une lutte de classes qui s’est durcie. Depuis plus de trente ans, les classes dominantes ont mené une offensive tous azimuts contre le salariat et ses conquêtes. Malgré de nombreuses luttes de résistance, le mouvement ouvrier a subi des reculs tout en réussissant à préserver en France l’essentiel d’un modèle social qui est insupportable aux yeux des libéraux de tous poils. L’élection de Macron et la politique qu’il avait inspirée dès le mandat précédent visaient à adapter définitivement notre pays au néo-libéralisme. C’est ce qui explique la brutalité des mesures prises contre les salariés (loi Travail, code du travail, suppression des cotisations sociales,…) et des mesures fiscales immédiates prises en faveur des très riches. Lire la suite…