Lors de l’émission « Paroles de candidat » sur TF1, le lundi 27 février, Hollande a annoncé quatre mesures importantes.
1- La taxation à hauteur de 75 % des revenus au-delà de 1 million d’euros par an
François Hollande a fait le constat que les revenus d’un certain nombre de dirigeants des sociétés du CAC40 progressaient de façon outrancière et atteignaient deux millions d’euros par an. Il a donc affirmé qu’il taxerait à hauteur de 75 % les revenus supérieurs à 1 million d’euros pas an.
La droite (de Sarkozy à Bayrou) s’est aussitôt insurgée contre cette mesure qui, selon eux, ferait fuir les fortunes de France. La question qui est posée est pourtant simple : devons-nous accepter le chantage des gens fortunés ou nous battre pour une harmonisation fiscale, avant tout au niveau de l’Union européenne ? François Hollande a répondu clairement à cette question en refusant ce chantage et traçant la perspective d’une harmonisation fiscale européenne.
2- Le blocage du prix de l’essence pendant trois mois
François Hollande a annoncé qu’une fois élu, il bloquerait le prix de l’essence pendant trois mois pour « mettre les distributeurs devant leurs responsabilité ». Si les distributeurs continuaient à augmenter inconsidérément leurs prix, ils prendraient donc la responsabilité de voir le blocage des prix se prolonger. De quoi faire réfléchir, en effet, ces distributeurs qui répercutent immédiatement, et souvent au-delà, la moindre augmentation du prix du baril de pétrole but mais ne diminuent qu’avec retard et beaucoup de modération leurs prix lorsque les prix du brut diminuent.
Toujours pour faire baisser le prix de l’essence, il a réaffirmé qu’il réintroduirait la TIPP flottante, mis en place par Lionel Jospin et supprimée par Jacques Chirac. La TIPP est une taxe sur les produits pétroliers, en particulier l’essence et le gasoil, qui représente 60 % du prix à la pompe et qui est appliquée de façon totalement mécanique. C’est-à-dire qu’à chaque fois que le prix du pétrole brut augmente, le montant des taxes perçues par l’Etat augmente elle-aussi.
La TIPP flottante, permettrait de diminuer le taux de cette taxe en cas d’augmentation du prix du brut, en compensant l’augmentation du prix du brut par la baisse de la TIPP payée par le consommateur. Le résultat serait double : le montant des taxes perçues par l’Etat ne diminuerait pas (il se contenterait de ne pas augmenter comme aujourd’hui) mais les automobilistes verraient le prix du litre d’essence ou de gas-oil se stabiliser
3- La création d’une cotisation pour financer l’accompagnement des personnes âgées dépendantes
François Hollande est parti d’un triple constat : l’augmentation de personnes âgées dépendantes dans notre pays ; le coût (en augmentation constante) de la prise en charge de ces personnes ; l’âge de plus en plus avancé (ils sont souvent à la retraite eux-aussi et bénéficient de moins de moyens que lorsqu’ils étaient en activité) de ceux qui confient leurs parents aux maisons de retraites et qui doivent financer une part de plus en plus importante du coût de la prise en charge.
Il a, ensuite, précisé que nous étions devant un véritable choix de société. Soit confier le financement de la dépendance aux assurances privées avec les inégalités que cela entraînerait, soit mettre en place une nouvelle branche de la Sécurité sociale finançant la dépendance. C’est cette dernière option qu’il a choisi en annonçant qu’il créerait « une cotisation » pour financer la dépendance des personnes âgées.
4- La limitation, par la loi, des commissions perçues par les banques
François Hollande a fait cette proposition dans le cadre de la lutte contre le surendettement. Il n’est pas possible, en effet, que les banques profitent des difficultés que rencontrent leurs clients pour leur imposer des commissions, souvent exorbitantes, au moindre découvert, au moindre incident. Ces commissions inadmissibles continuent, qui plus est, à plonger les personnes en difficulté dans encore plus de difficultés. François Hollande limitera donc, par la voie législative, le montant et le nombre de ces commissions.
certes dans ces 4 propositions celle concernant les personnes en perte d’autonomie est bonne ,et une cotisation pour ce faire dans le cadre de la SS est souhaitable mais il ne faudrait pas jeter avec l’eau du bain tout le travail effectué depuis 1982 au travers du CES national à l’époque puis, le CNRPA , et CNPH , rapports de la coure des comptes , le rapport de la CNSA et enffin toutes les « concertations » qui ont eu lieu pendant se septennat et retoqué par l’élysé car pas assez liberales , concretement il s’agit de mettre en place , une compensation universelle à la perte d’autonomie quelques soit l’age la le rapport de la CNSA allait dans ce sens et il fut lui aussi retoqué par Sarko et en prime avec un limogage du président , qui était un grand commis de l’état, quand au problème de financement , CotisationOK, et si complémentaire il faut ? prendre le rapport Gisserot et proposer un système proche des retraites complémentaire
Tous ces propos sont très pertinents pour se faire élire. Mais qu’en est-il maintenant? Je pense que la taxation à 75% des revenus élevés est déjà en place. Mais quid des limitations des commissions prélevées par les banques?