Vendredi dernier, j’ai participé à l’inauguration du centre de la Ville au Denis à Bouguenais, commune dont mon amie Michèle Gressus est maire, en présence du député de la circonscription Dominique Raimbourg.
Cet équipement municipal a une double vocation. Tout d’abord l’accueil des jeunes et enfants de la commune, notamment dans le cadre des activités des Accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) organisées par le service Enfance-jeunesses de la vile de Bouguenais. Le deuxième rôle de la Ville au Denis, c’est aussi de répondre aux besoins des associations et particuliers en termes de locations de salle pour des réunions et moments festifs.
C’est bien sûr dans le cadre de ce deuxième usage de la Ville au Denis que j’ai déjà eu le plaisir d’y venir ces dernières années. Il faut en convenir, le cadre est merveilleux : nous sommes dans une zone naturelle réservée aux activités de loisirs dans le périmètre de forêt urbaine métropolitaine, selon la terminologie du Plan local d’urbanisme. Première réalisation de la municipalité de gauche en 1973, ce centre fait partie de l’histoire des bouguenaisiens. Pour autant, les anciens locaux étaient devenus vétustes et certainement inadaptés en termes de fonctionnalité. Ils ne devaient sans doute plus répondre à certaines contraintes réglementaires, notamment sanitaires. Le choix que la municipalité a fait de procéder à une restructuration complète par démolition et reconstruction d’un nouveau bâtiment polyvalent semble particulièrement judicieux.
Le nouveau bâtiment comprend une salle de 180 m2, et pourra accueillir jusqu’à 130 enfants. Il me semble que le rayonnement de cet équipement dépassera la seule commune de Bouguenais. D’autant que ce nouveau bâtiment est non seulement fonctionnel, mais il a en plus l’avantage d’être beau ! Quand on arrive sur ce lieu, et qu’on découvre ce centre, on peut dire en utilisant une expression familière qu’on est vraiment « scotché ».
La création de cet équipement est inscrite au plan d’aménagement et développement durable du plan local d’urbanisme, lui-même compatible avec les orientations du SCOT de Nantes-St Nazaire et de la Directive territoriale d’Aménagement. Il permet en outre d’accompagner le développement de l’habitat avec un objectif de construction ambitieux de 160 logements par an dont 20% de logements sociaux.
Comme toute construction aujourd’hui, on prépare aussi l’avenir puisque le nouveau bâtiment est conçu pour recevoir éventuellement et ultérieurement une extension (dédiée à l’accueil de loisirs pour les plus petits).
Par ailleurs, comme il se doit, cet équipement a été conçu selon une approche globale en haute qualité environnementale (HQE). Avec trois cibles privilégiées qui sont : l’intégration dans l’environnement, un chantier à faible nuisance et la gestion de l’énergie à niveau très performant.
Pourquoi donc le Conseil régional participe-t-il au financement d’une telle opération ? La Région a accompagné ce projet dans le cadre du Contrat régional d’Agglomération de Nantes-Métropole 2009-2012 signé le 21 décembre 2009. Il s’agit de ce que l’on appelle dans notre jargon d’un Contrat de territoire passé entre le région et une collectivité. Le Conseil régional estime de son rôle d’accompagner les territoires dans leurs projets. Bien sûr, ce sont les élus locaux qui connaissant le mieux leurs communes. Aussi nous accordons une grande attention à ce que ce soient eux qui déterminent les projets que la Région peut accompagner, après échanges et concertation. Les exigences environnementales, par exemple, font partie de ce que la Région souhaite voir pris en compte dans les différents projets.
La dotation de base est d’environ 35 euros par habitant dans le cadre d’un contrat. D’autres critères sont pris en compte comme par exemple la densité d’un territoire, pour arriver à une dotation par habitant moyenne de 42 euros par habitant sur l’agglomération nantaise par exemple. La Région se doit d’être au côté de tous les territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux, qu’ils soient proches ou non d’une grande agglomération, mais bien sûr avec une vision d’aménagement du territoire. Il s’agit tout simplement que le budget de la région basé notamment sur l’impôt des citoyens soit redistribué à tous non pas individuellement mais pour des projets collectifs.
Voilà un des moyens que le Conseil régional des Pays de la Loire utilise pour construire une région où tous et toutes trouvent leur place, une région où il fait bon vivre et travailler.
Alors que notre continent connaît une grave crise financière, les collectivités territoriales (communes, intercommunalités, départements, région) ont un rôle essentiel. Elles réalisent plus des trois quart de l’investissement public dans notre pays. Dans le nouvel acte de décentralisation que nous appelons de nos vœux, le rôle des différentes collectivités sera évidemment renforcé, reprécisé…Mais nous aurons plus que jamais à travailler ensemble pour le bien-être des habitants de notre région…et maintenant en meilleure intelligence avec l’État que ces dix dernières années !