Signataire de l’appel des 100 lancé le 1er mai dernier, je serai présent à Paris le 12 novembre à l’initiative organisée pour « refuser la division, favoriser l’irruption citoyenne et construire l’alternative ». 5 priorités et 50 mesures seront débattues en ateliers (social, économie/écologie, démocratie/écologie, Europe, international) et en séance plénière pour déboucher sur une plateforme de mesures d’urgence pour la prochaine mandature. L’appel des 100 a l’intérêt majeur de regrouper des syndicalistes, des intellectuels et des militants politiques (des socialistes au Front de gauche, en passant par EELV).
Le 1er mai dernier, nous avons lancé un appel dans lequel nous exprimions notre volonté de d’œuvrer au rassemblement des forces de progrès en favorisant l’irruption citoyenne pour construire une alternative citoyenne, sociale et écologique.
Nous avons commencé un cycle de réunions politiques dans le pays et nous avons travaillé à élaborer un premier projet de mesures d’urgences rassemblées dans un document (ci-joint) autour de 5 grandes priorités et 50 propositions.
L’Appel des 100 appelle à débattre de ce projet le 12 novembre prochain à Montreuil lors d’une grande convention nationale.
L’originalité de l’Appel des 100 est double :
– Il réunit des personnes et des courants politiques qui n’avaient jamais travaillé ensemble au plus national jusqu’ici (de socialistes au Front de gauche, en passant par EELV) ;
– Il réunit des acteurs et actrices de luttes syndicales, sociales, associatives, et des personnalités du monde universitaire et culturel, qui veulent jouer un rôle actif dans l’élaboration politique. »
Cette rencontre est ouverte aux collectifs locaux, à toutes les sensibilités de la gauche écologiste, sociale, associative, syndicale, politique …
* * *
Nous soutenons et participerons aux ateliers et à la convention appelée par l’appel des 100 le 12 novembre à Montreuil. Il s’agit de réfléchir à des objectifs communs, nous mobiliser pour faire barrage à la droite et à l’extrême droite en 2017 et élaborer une plateforme de mesures d’urgence pour la prochaine mandature.
Chaib Aachri (syndicaliste), Françoise Alamartine (EELV), Paul Alliès (professeur des universités), Marie-Christine Aragon (Conseillère départementale PS, Bayonne), Gérard Aschieri (syndicaliste), Francine Bavay (EELV), Gilles Benard (conseiller EELV Paris), Gérard Berthiot (membre du CN du PS), Patrice Bessac (maire PCF de Montreuil), Jean-François Bolzinger (Conseil national PCF), Catherine Boujot (syndicaliste métropole de Lyon), Jean Claude Branchereau (syndicaliste), Jean-Marc Canon (syndicaliste)
Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Guy Chapouillé (professeur des universités, réalisateur), Henri Chazelle (ex-membre du CN du PS-Paris), Boris Chenaud (Ensemble Montpellier), Florence Ciaravola (Ensemble, Nice), Francis Combrouze (syndicaliste)
Alain Coulombel (secrétaire national adjoint -SNA- EELV), Pierre-Cours Salies (sociologue, Equipe d’animation nationale-EAN- d’Ensemble), Armand Creus (Ensemble Lyon), Olivier Dartigolle (porte-parole PCF), Christophe Delecourt (syndicaliste), Bruno Dellasuda (Ensemble, Nice), Pascal Dessaint (écrivain), Jean-Pierre Dubois (militant des droits de l’homme), Michelle Ernis (EAN d’Ensemble- Saint-Etienne du Rouvray, 76), Sybille Fasso (adjointe au maire de Paris 10ème, Conseil national PS), Jérôme Faynel (responsable associatif, Lyon), Gérard Filoche (BN du PS), Jean-Pierre Fourré (République et socialisme)
Marie-Dominique Frigout (responsable fédérale du PS, Calvados), Karl Ghazi (syndicaliste)
Magalie Giorgetti (syndicaliste), Jerome Gleizes (EELV ECOREV), Sylvie Guinand (syndicaliste), Alain Hayot (exécutif national PCF), Marie-Claude Herboux (EAN d’Ensemble, Caen), Lucien Jallamion (République et socialisme), Mariane Journiac (syndicaliste), Pierre Khalfa (économiste, responsable associatif), Jean-Yves Lalanne (maire PS de Billère, Vice-Président de l’agglomération de Pau), Camille Lainé (secrétaire nationale MJCF), Jean-Pierre Lancry (EELV, collectif IDEES Rouen), Pierre Laurent (secrétaire national PCF), Didier Lassauzay (syndicaliste), Hervé Le Corre (écrivain, Bordeaux), Jacques Lerichomme (Ensemble, Marseille), Thierry Lescant (syndicaliste), Brigitte Lopez (Ensemble, Bordeaux), Isabelle Lorand (exécutif national PCF), François Lotteau (EELV Bourgogne), Elise Löwy (SNA EELV), Evelyne Maurel (Marseille), Axel Marin (porte-parole EELV Normandie), Claude Martin (syndicaliste), Gus Massiah (militant associatif)
Sylvie Mayer (responsable PCF à l’Economie sociale et solidaire), Jean-Alain Mazas (PS, adjoint au maire de Suzette-Vaucluse- délégué communautaire), René Monzat (Espace Marx), Bernard Motto-Ros (secrétaire fédéral PS Loire), Jean-Paul Nail (PS, Marseille), Natacha Nève (syndicaliste), Reza Painchan (syndicaliste), Willy Pelletier (sociologue, université de Picardie), Jean-Claude Petit (compositeur, chef d’orchestre), Thomas Petit (syndicaliste, conseil national du PS), Raymonde Poncet (EELV Lyon), Bruno Pouvelle (Saint Maximin- Var), Jean-François Pellissier (porte-parole d’Ensemble), Serge Regourd (professeur des universités), Michèle Rivasi (députée européenne EELV), Luc Schaffauser (syndicaliste), Patrick Siard (République et socialisme), Baptiste Talbot (syndicaliste), Eric Thouzeau (conseiller régional PS, conseil national PS), Stéphanie Treillet (EAN d’Ensemble, Seine et Marne), Guy Tressallet (syndicaliste), Raymond Vacheron (syndicaliste), Marie-Christine Vergiat (députée européenne Front de Gauche), Marie- Pierre Vieu (exécutif national PCF), Igor Zamichei (exécutif national PCF)
La gauche ne pourra gagner en 2017 sans une candidature unique.
C’est assez largement admis.
Mais, hélas, pour l’instant, nous n’en avons pas pris le chemin.
Les différentes tendances de la gauche ne peuvent aujourd’hui accepter de participer à un mécanisme de primaire unique.
Cela supposerait que les perdants de celle-ci soient prêts à se rallier au gagnant alors qu’ils ne partagent pas ses positions.
De plus, les primaires telles qu’on les a déjà vécues sont trop axées sur les personnes (effet « concours de beauté ») et peu propices à un débat de fond. Elles ne peuvent donc susciter un sursaut capable de ramener les abstentionnistes dans les bureaux de vote. Elles ne peuvent qu’amener à des accords de façade, à des ralliements à contrecœur et donc à de futures déceptions même en cas de victoire.
Il faut donc trouver une autre voie.
Pourquoi ne pas adopter celle qui avait amené à l’élection de François Mitterrand en 1981 ?
Il s’agit de construire une politique vraiment alternative à celle actuellement menée.
Cette politique alternative devra être capable de mobiliser, d’enthousiasmer les électeurs, et pour cela :
Elle devra répondre aux défis de notre temps : sortir par le haut des crises sociales, environnementales, économiques et démocratiques en France et au sein de l’Europe et permettre de faire face aux menaces contre la République.
Elle devra prendre en compte la finitude de la planète, donc prendre ses distances avec le productivisme, le tout marchand et son corollaire la mondialisation aveugle.
Elle devra être fidèle à nos idéaux républicains (Liberté, Égalité, Fraternité, laïcité).
Elle devra aussi être crédible, c’est à dire non seulement décrire ses objectifs mais aussi les moyens pour y parvenir.
Un de ceux-ci consistera à conditionner la continuation de la participation à l’Europe à la révision des traités pour inclure les harmonisations sociales et fiscales (Margaret Thatcher avait bien fini par obtenir ce qu’elle voulait !)
Cette politique alternative devra être un « plus grand dénominateur commun », une plate-forme, pouvant être largement partagée, soutenue et défendue.
Et pour y parvenir, elle devra être élaborée en commun par le plus possible de partenaires de gauche qui devront faire taire quelques temps leurs égos et les querelles de chapelles.
Ce n’est pas hors de portée.
Je ne suis pas favorable au régime constitutionnel actuel.
Mais, tant qu’il est là, ce qui est certain pour 2017, il faudra un candidat à la présidentielle.
Ce candidat pourrait émerger de lui-même : en ce cas, ce serait celui qui aura su le plus convaincre que la plate-forme élaborée est la seule solution possible, qu’il ne la trahira pas et qu’il peut rassembler son camps et au-delà.
Sinon, il pourrait être désigné par des primaires entre tous les partenaires ayant élaboré la plateforme.
Le processus que je viens de décrire me semble le seul à même d’éviter la déroute de la gauche en 2017 et la destruction de ce qui reste de notre modèle social et de nos services publics annoncée par tous les candidats de droite.
Et même en cas de défaite aux présidentielle, la plate-forme élaborée est la meilleure base possible pour faire venir devant les urnes des électeurs aujourd’hui abstentionnistes et pour imposer d’entrée une cohabitation, ce qui serait une manière « douce » d’en finir avec la Ve République.
La convention nationale du 12 novembre à Montreuil lancée suite à l’ « Appel des 100 » me semble aller dans le sens de la démarche que je viens de décrire.
C’est pour cela que j’y participerai et j’espère que nous y serons nombreux.
Des simples militants au plus hauts responsables, nous pouvons faire avancer les choses.
Le peuple de gauche et l’histoire nous attendent et nous jugeront.