Depuis plus de 30 ans, les néo-libéraux remettent en cause les droits acquis par les salariés lors de nombreux combats syndicaux. Macron franchit une nouvelle étape avec ses ordonnances. Il faut s’y opposer fermement et mobiliser pour faire reculer le pouvoir.
« Négociations » sans syndicat pour les entreprises de moins de 50 salariés, référendum possible sur tous les sujets pour les moins de 20, élargissement des sujets négociés directement en entreprise, périmètre nationale d’une multinationale seul pris en compte pour la justification des licenciements collectifs, nouveaux accords de compétitivité « simplifiés », plafonnement des indemnités Prud’homales… Et au cœur de ce nouvel affaiblissement du droit social, la fusion forcée des instances représentatives du personnel et la disparition des CHSCT si nécessaires pour la santé et les conditions de travail des salariés.
Toujours plus de libertés pour les employeurs et toujours moins de droits pour les salariés ! « Pouvoir licencier plus facilement pour pouvoir mieux embaucher » : quelle sinistre blague de la part de Medef et des ses amis du gouvernement Macron-Philippe ! Au final, ce sera beaucoup plus de précarité, et donc encore plus de travailleurs pauvres.
Edouard Philippe et Muriel Pénicaud mentent quand ils prétendent que les ordonnances sont faites pour les petites entreprises alors qu’elles sont d’abord faites pour les grosses entreprises qui, en tant que donneurs d’ordre, font les poches des TPE, PME, TPI sous traitantes.
De même ils expliquent de façon éhontée que les branches seraient renforcées, alors qu’elles perdent des prérogatives puisque les rémunérations et les primes, par exemple, vont être du niveau des entreprises, facilitant ainsi le dumping social. Tout ce que les branches « gagnent », c’est de décider des contrats de chantier, de mission, de taches, soit la fin des CDI et CDD réunis.
Ces ordonnances sont aussi bien soutenues par la droite LR (Bruno Retailleau dans notre région), que par le pouvoir de droite macroniste. Conseiller régional dans l’opposition à la fois à Bruno Retailleau et à Emmanuel Macron, je participerai à Nantes à la manifestation intersyndicale du 12 septembre. Elle sera, j’en suis sûr, une première étape dans la bataille sociale indispensable contre ce gouvernement très clairement au service du monde de la finance et des nantis.