La direction du Parti socialiste n’a pas voulu de la candidature de Gérard Filoche à la primaire. Elle préfère celles de François De Rugy et Jean-Luc Benhamias à la tête de micro-organisations sans assise militante et électorale. Il est vrai que ces deux-là ont soutenu François Hollande jusqu’au bout et se rallieront sans peine à Manuel Valls.
La candidature de Gérard Filoche, c’est l’irruption du mouvement social au sein du débat politique de la gauche. Plus de 6 mis de campagne, le « social au coeur », ont permis de rassembler des milliers de soutien. Oui, la gauche est bien vivante malgré la politique menée par le trio Hollande-Valls-Macron. Une candidature défendant les petits salaires, les petites retraites, une candidature répondant aux urgences sociales et écologiques, voilà ce que craignent Jean-Christophe Cambadelis et Manuel Valls. Qu’à cela ne tienne ! Nous continuerons à mener campagne, et appellerons à battre Valls et sa politique. Oui il faut être nombreux à voter les 22 et 29 janvier. Le choix se fera entre la droite du PS ou la gauche du PS (*). De cette primaire dépend ou non la possibilité d’un rassemblement ultérieur de la gauche. Un programme commun de gouvernement avec Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon sera possible si Manuel Valls et ses amis sont battus à la primaire.
L’unité de la gauche et des écologistes est indispensable pour battre la droite et son extrême. Le programme de François Fillon inquiète une majorité de français : seuls 28% des français souhaitent sa victoire, c’est dire ! Qu’on cesse de parler de « droitisation » de la société française, Fillon n’est pas plus majoritaire en France que Trump aux Etats-Unis. Bien sûr des vents mauvais soufflent ! Mais c’est surtout parce qu’une partie de la gauche a brouillé tous les repères, le quinquennat qui s’achève en est la cruelle illustration. La droite veut s’attaquer à la Sécurité sociale, aux services publics, au droit du travail et aux syndicats…Le « choc libéral » promis par Fillon doit être pris au sérieux. Le Thatchérisme a appauvri les salariés britanniques. Ce que les libéraux appellent les « réformes structurelles » ont entraîné aussi une hausse importante de la pauvreté en Allemagne.
Le socialisme est né au 19ème siècle de la lutte pour le partage de la plus-value entre Capital et Travail. Dans un contexte certes différent, ce combat reste d’actualité au 21ème siècle. Etre socialiste aujourd’hui signifie que l’on veut réorganiser la production en fonction des besoins sociaux mais aussi des exigences de la protection de l’environnement. Contre les inégalités que le capitalisme engendre, la lutte pour l’égalité réelle et pour une économie respectueuse de la planète sera au cœur de nos combats de l’année 2017 !
(*) Voir le courrier de Gérard Filoche à Benoît Hamon et Arnaud Montebourg