Plus que jamais, en ce début d’année 2016, ne rien lâcher ! Face au patronat, sur les valeurs du socialisme, sur l’indispensable unité de la gauche !
Un patronat qui provoque
Le patronat engage une nouvelle offensive. Pour pouvoir embaucher, il réclame de nouvelles exonérations de cotisations sociales, un assouplissement des licenciements et du contrat de travail, un contrat qu’il souhaite « agile ». Face à cette nouvelle provocation, Jean-Claude Mailly (CGT-FO) a raison de parler de « contrat de travail fragile », Philippe Martinez (CGT) de déclarer que « cela n’est pas en facilitant le licenciement que l’on va créer de l’emploi », et Laurent Berger (CFDT) de se demander : « les 41 milliards d’euros d’aides aux entreprises (…) qu’en ont-ils fait » ? Le gouvernement aurait bien tort de faire de nouvelles concessions au patronat. Plus que jamais, les militants de gauche doivent être aux côtés des salariés pour défendre le Code du travail et lutter contre les politiques d’austérité (en particulier lors de la mobilisation intersyndicale de la fonction publique du 26 janvier), mais aussi aux côtés des salariés de Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir séquestré deux dirigeants ; totalement scandaleux et intolérable !
Un exécutif qui s’isole de la gauche
Pour Manuel Valls, le texte proposé sur la question de la déchéance de nationalité « c’est un bloc, on ne peut pas enlever tel ou tel élément ». Cette question risque pourtant d’accentuer encore un peu plus la fracture entre l’exécutif et la gauche militante. Tout avait pourtant été dit en 2010, lorsque Nicolas Sarkozy avait mis en avant cette question de la déchéance de nationalité. Les arguments alors avancés par le PS restent valables aujourd’hui. De plus en plus de sections et de fédérations socialistes se prononcent contre la déchéance de nationalité, et l’exécutif s’isole toujours un peu plus. Il faudra bien qu’il recule !
Des Primaires qui seront nécessaires
Fin 2011, lorsqu’un journaliste avait demandé au candidat Hollande « Si vous êtes président, y aura-t-il des primaires pour 2017 ? », celui-ci avait répondu : « Oui. C’est un principe désormais inscrit dans le temps et l’espace politique » (*). Une promesse de plus oubliée ? Pas par nous ! L’objectif est double : relancer le débat sur le contenu d’un projet de gauche, et battre la droite et l’extrême-droite en 2017 ; débattre sur le fond dès maintenant, et désigner un candidat unique de la gauche pour ne pas être réduit à un face à face droite / extrême-droite au deuxième tour des Présidentielles de 2017. J’ai pour ma part signé l’appel paru dans Libération (**), et je serai partie prenante de toutes les initiatives qui permettront de relancer le processus de rassemblement, sur une plateforme de gauche, de tous les courants de la gauche et de l’écologie.
RT @ericthouzeau: Code du travail, Déchéance, Primaires… on ne lâchera rien ! https://t.co/zQMO5KeEUr