Suppléant au Conseil d’administration du lycée de Carquefou, je reproduis ici le communiqué de presse concernant la dénomination de ce lycée émanant du groupe SERR dans lequel je siège au Conseil régional. Il y a deux groupes de gauche au conseil régional : l’un Ecologiste et citoyen (EC : 6 élus), l’autre Socialiste écologiste radical et républicain (SERR : 17 élus). Je siège dans ce groupe SERR qui comprend une demi-douzaine d’élus non membres du PS, parti que j’ai quitté en janvier dernier pour participer à la création de la Gauche démocratique et sociale (GDS).
Depuis plusieurs mois, la dénomination du lycée de Carquefou fait l’objet de désaccords entre les parents d’élèves, les professeurs et la Région. En effet, la Région a proposé de le nommer « Lycée Honoré d’Estienne d’Orves ». Les enseignants, les parents d’élèves, les lycéens et les personnels élus au Conseil d’administration, ont refusé cette dénomination et ont organisé un concours d’idées pour proposer une alternative correspondant aux souhaits de la communauté éducative. Trois propositions ont émergé : Hubert Reeves, Alan Turing ou Michel Serres. Malgré cette position de la communauté éducative du lycée, la Présidente de la Région Christelle Morançais a décidé de maintenir sa proposition. Pourquoi ? Telle est la question désormais posée. Imposer le nom d’un lycée contre ceux qui le font vivre au quotidien est une mauvaise décision. Si la Région impose un nom, elle doit le faire pour des raisons justifiées, fortes et claires.
« La Région a certes le pouvoir juridique de choisir la dénomination des lycées. Elle propose un nom aux conseils d’administration qui donne un avis, et en dernier ressort, c’est elle qui tranche. Mais pourquoi ne pas faire confiance à la communauté éducative ? De plus, le refus des propositions des élèves vient d’être réitéré, mais n’est pas justifié. Pourquoi Christelle Morançais veut-elle imposer le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves ? » s’interroge Maï Haeffelin, Conseillère régionale membre de la commission éducation.
Pour Eric Thouzeau, suppléant au Conseil d’administration du lycée, « Nous ne comprenons pas cette volonté d’imposer un nom. Est-ce parce que le grand résistant Honoré d’Estienne d’Orves était issu de la droite monarchiste ? Au moment où l’urgence écologique est largement d’actualité, nommer le lycée du nom d’Hubert Reeves ou de Michel Serres serait plus opportun et serait un signal intéressant donné à l’enjeu environnemental. Celui d’Alan Turing mathématicien résistant et inventeur du processeur, pièce maîtresse de nos ordinateurs, aurait aussi l’avantage de montrer un lycée tourné vers l’avenir. Sans parler qu’en acceptant de retenir un des trois noms proposés par la communauté éducative, la Région respecterait leur travail, ce qui serait un signe de la confiance accordée à la jeunesse. »
« Nous appelons solennellement la Présidente de la région à revoir sa position et accepter une des propositions des lycées. Si tel n’est pas le cas elle devra s’expliquer sur ses motivations et sortir de l’ambiguïté actuelle » indique Christophe Clergeau, Président du groupe SERR au Conseil régional des Pays de la Loire.
Pratique non surprenante d’une droite toujours et encore « droit dans ses bottes » qui se l’a joue « dur dur » à la tête de la Région. Elle s’est toujours assise sur les avis du « Peuple » et poursuit bien dans ce sens ! Malheur à nous si cette droite revient un jour à la tête de l’Etat, avec un éventuel soutien de l’extrême (ce que je n’ose croire!). Nous n’en sommes pas très loin, me direz-vous j’espère, avec le président actuel et ses copains-coquins » qui les accumulent depuis quelques mois ! Pauvres de nous !
Bien évidemment,ce lycée doit porter le nom d’hommes tels que M. Reeves ou de M. Serres, de grands hommes dans leur domaine et connus de tous. Et puis il y a peut-être d’autres résistants, sans nom à particule (particule particule… cela m’exaspère) qui mériteraient de donner leur nom à un lycée accueillant tous nos jeunes.
Les noms à particules s’excusent d’avoir été les premiers résistants français, bien avant les communistes de 1941.
Vous manquez de respect à Honoré d’Estienne d’Orves.
Les autres noms à particules, libérateur de la France, vous saluent bien bas, au premier rang duquel le Général Leclerc DE Hautecloque, le Général DE Gaulle et sa nièce.
Pour l’accueil, les aristocrates sont sur-représentés sur le mur des justes.
Voudriez vous nommer le lycée du nom des socialistes de l’époque ? Comme Laval ?
Il y a un an la Région a proposé le nom D’Estienne d’Orves. Toute la communiqué éducative (lycéens, enseignants, parents d’élève, personnel technique) a exprimé son désaccord et a ensuite proposé d’autres noms. La Région les a refusés et a imposé son choix. Je n’ai fait que poser la question : pourquoi ? Je n’ai jamais exprimé une préférence pour l’une ou l’autre des propositions faites. Et ce en ayant laissé le débat avoir lieu pendant un an sans m’exprimer.
Je ne sais pas qui vous êtes. pour ma part, je ne suis que le fils d’un simple « roturier » qui à 18 ans a franchi clandestinement la ligne de démarcation en 1941, puis qui a participé au débarquement en Provence. Je crois avoir été éduqué dans la connaissance et le respect de toutes celles et de tous ceux qui ont combattu l’occupant nazi. c’est d’ailleurs pourquoi j’ai dit que d’Estienne d’Orves était un grand résistant.
En revanche ce nom choisi par Bruno Retailleau alors encore Président de la région n’est sans doute pas le fruit du hasard.L’histoire, on le sait avec le Puy du Fou, est souvent utilisé à des fins partisanes.
Refuser d’écouter celles et ceux qui fréquentent et travaillent dans le lycée est une faute. Je l’ai dit et je le maintiens.
Cela ne gêne pourtant jamais personne quand le nom de Gabriel Péri, Paul Vaillant-couturier est donné à une multitude d’établissements scolaires, mais d’Estienne d’Orves dérange ces messieurs-dames sectaires. Je t’appelle que la plupart des officiers des FFL étaient des monarchistes, au premier rang desquels les maréchaux De Lattre de Tassigny et Leclerc de Hauteclocque, qui ont rejoint la France combattante quand les communistes appelaient à fraterniser avec l’occupant !
Bonjour,
Il y a un an la Région a proposé le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves. Toute la communiqué éducative (lycéens, enseignants, parents d’élève, personnel technique) a exprimé son désaccord et a ensuite proposé d’autres noms : l‘historien des sciences Michel Serres, le cryptologue britannique Alan Turing et l’astrophysicien Hubert Reeves avec le souhait que le lycée « avant-gardiste et novateur, porte le nom d’un scientifique ».
La Région les a refusés et a imposé son choix. Je n’ai fait que poser la question : pourquoi ? Et ce en ayant laissé le débat avoir lieu pendant un an sans m’exprimer.
Je ne sais pas qui vous êtes. Pour ma part, j’ai été éduqué dans la connaissance et le respect de toutes celles et de tous ceux qui ont combattu l’occupant nazi. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai dit que d’Estienne d’Orves était un grand résistant.
Mon père, à 18 ans, a franchi clandestinement la ligne de démarcation en 1941 pour aller combattre ceux qui occupaient la France. Il a participé au débarquement en Provence (les forces françaises étaient commandées par le général De Lattre De Tassigny, oui je le sais). Je ne crois donc pas avoir besoin de leçon d’histoire sur toute cette période.
Le CA du lycée vient encore, il y a quelques jours, par 15 voix contre deux d’exprimer son désaccord avec le choix de la Région. Manifestement vous auriez dû vous abstenir de vous prononcer sur ce sujet que manifestement vous ne connaissez pas.
Cordialement
Eric Thouzeau
Le FIGARO-étudiants, le 3 octobre, ayant découvert ce problème et l’ayant bien sûr, plus encore qu’Ouest-France le 12 septembre présenté de façon mensongère, j’ai réagi, en vous citant : http://www.deblog-notes.com/2018/10/figaro.html
Bonjour.
Vous écrivez: « Les enseignants, les parents d’élèves, les lycéens et les personnels élus au Conseil d’administration, ont refusé cette dénomination et ont organisé un concours d’idées pour proposer une alternative correspondant aux souhaits de la communauté éducative ».
Les raisons de ce refus ne sont pas expliquées…..
Ce n’est pas à moi de m’exprimer au nom des enseignants, des lycéens ou des parents d’élève. La seule expression publique à ce sujet se trouve dans un article d’Ouest-France : »«Nous avions proposé d’autres noms, reconnaît Dominique Faure, la directrice de l’école. Non par conviction politique, mais parce que nous préférions que notre lycée, avant-gardiste et novateur, porte le nom d’un scientifique.»
Le débat a duré un an, et a mobilisé dans le lycée (concours d’idées, jury)…et la Région n’en tient pas compte. Ai-je eu tort de demander pourquoi ?
La raison que vous donnez est celle qui a été donnée en fin de processus par les enseignants.
En revanche, je ne trouve pas la raison initiale de leur refus, avant qu’ils ne lancent un concours d’idée.
Je constate que vous n’êtes pas du tout curieux de savoir pourquoi ces enseignants ont initialement refusé que leur établissement porte le nom d’un résistant.