Pour un sursaut à gauche !

L’heure est à la mobilisation et au rassemblement à gauche. Il faut éviter que la droite ne gagne plus de villes qu’elle n’en a déjà gagnées dimanche dernier. Dans la gestion des villes, les différences entre la droite et la gauche sont connues. La gauche donne la priorité à tous les quartiers, pas seulement aux centres-villes. Une municipalité de  gauche, c’est aussi plus de solidarité pour les transports publics, pour le soutien au logement pour tous, pour des services publics efficaces, pour la vie associative, pour l’éducation et la culture. La gauche relève déjà au quotidien les défis de la transition énergétique. C’est tout cela qu’il nous faut pouvoir poursuivre au service des habitants. C’est cela l’enjeu du 2^ème tour de ces élections municipales.

Les habitants sont d’ailleurs en général assez satisfaits du travail mené par les équipes municipales de gauche. Et chacun comprend bien que ce qui s’est passé dimanche dernier n’est pas dû au bilan des maires de gauche. Mais les citoyens ne sont pas seulement des habitants, ils sont aussi très majoritairement des salariés en activité, en retraite ou en recherche d’emploi. Ce sont ces citoyens qui constituent la base sociale de la gauche, qu’ils soient ouvriers, employés, techniciens ou cadres. Ce sont eux qui ont sanctionné la politique gouvernementale dimanche dernier. Pour certains en s’abstenant (l’abstention est plus forte dans les quartiers de gauche), pour d’autres en votant pour d’autres listes de gauche que celles menées par  des socialistes. Malheureusement aussi, certains n’ont pas résisté aux sirènes de l’extrême-droite.

L’heure n’est cependant pas encore arrivée de tirer les bilans : toutes nos énergies sont tournées vers la réussite du deuxième tour ! Mais il ne suffira pas de dire aux électeurs de gauche que nous avons entendu leur message. Si le message qu’ils ont exprimé est bien une déception envers François Hollande et le gouvernement parce qu’ils ne mènent pas la politique pour laquelle ils ont été élus ; si le sens de la sanction électorale de dimanche dernier est bien d’alerter parce que les efforts ne sont pas demandés aux plus grosses fortunes et aux actionnaires ; alors il faut changer de cap ! Un changement de gouvernement ne servira à rien si c’est pour poursuivre la politique d’assistanat du patronat qui est menée actuellement, et si c’est pour continuer à se plier aux dogmes libéraux européens !

Il y a une contradiction importante entre les aspirations des électeurs de gauche et la politique menée. Il faut en tirer la conclusion qui s’impose : il faut un nouveau pacte majoritaire à gauche. Il est urgent de s’engager sur une autre voie que celle suivie aujourd’hui ! Le changement, c’est encore possible !