Ca s'arrête ou on continue ? par PartiSocialiste
Drôle de campagne électorale que celle des législatives 2012 ! Les projecteurs ont été braqués le week-end dernier sur le jubilé de la reine du Royaume-Uni (qui par ailleurs a donné à un incompréhensible spectacle pour le républicain que je suis), pas sur les législatives. Pourtant cette nouvelle échéance électorale est bien plus importante, y compris à l’échelle européenne. En effet, ou bien le vote du 6 mai dernier sera confirmé, ou bien une trop grande démobilisation à gauche peut permettre à la droite de redresser la tête.
Les premiers résultats du vote des français de l’étranger sont bien sûr encourageants. Pour autant, rien n’est encore joué. Les deniers jours doivent être consacrés à gauche à enclencher une mobilisation pour donner une majorité sur laquelle François Hollande et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault puissent compter.
Pour un gouvernement PS-FdG-EELV
Jean-Marc Ayrault a dit être prêt à nommer des ministres du Front de Gauche : « Si demain d’autres forces politiques que celles qui composent actuellement la majorité présidentielle veulent nous rejoindre et réussir le changement, alors la porte sera ouverte ». Rassembler toute la gauche au gouvernement serait une bonne chose, et serait une réponse clairement négative à Bayrou qui, quant à lui, préconise un « gouvernement d’union nationale » pour, soyons en surs, faire passer des mesures d’austérité que les électeurs ont pourtant majoritairement rejetées en remerciant Nicolas Sarkozy le 6 mai.
Tout le monde à gauche salue les premières mesures prises par le gouvernement. Face aux pressions libérales européennes, relayées directement par la Commission européenne, face aux gouvernements conservateurs dont celui de Mme Merkel, un gouvernement de la gauche unie en France serait un élément supplémentaire du nouveau rapport de forces en Europe que l’élection de François Hollande a instauré.
Le changement, c’est urgent (*)
La politique menée par le couple Merkel-Sarkozy a affaibli la zone Euro. La crise s’approfondit. Plus il est demandé aux salariés de faire des « sacrifices », plus les pays s’enfoncent dans la crise du fait d’une activité économique déprimée. Ce n’est pas comme cela que l’on rétablira les comptes publics (car il y a alors moins d’impôts qui rentrent dans les caisses des Etats).
Pourtant, un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) persiste et signe ! Il propose de réduire les dépenses en économisant sur les effectifs de la Fonction publique, sur les salaires, les évolutions de carrière, les pensions des fonctionnaires. Ce rapport préconise aussi de diminuer les prestations et les subventions. Il n’est pas venu à l’idée de nos rapporteurs de l’IGF (qui ne doivent pas émarger au SMIC) qu’il puisse exister, comme le souligne Martine Aubry, « d’énormes marges de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires de ceux qui ont eu tant de privilèges aux dépens des autres ».
Décidément, il y a urgence à inscrire le changement dans les faits ! Alors : aux urnes citoyens !
(*) titre emprunté à Alternatives économiques de Juin (http://www.alternatives-economiques.fr/)