Quand on pense énergie renouvelable, on pense éolien et solaire. Une troisième énergie, moins connue, se développe rapidement : la méthanisation. C’est un procédé déjà utilisé dans le traitement des ordures ménagères de certaines villes, il se développe dorénavant en milieu rural. D’abord à partir de petites unités, mais maintenant avec des projets de méga-installations qui relèvent d’une méthanisation industrielle. Non sans soulever à juste titre interrogations et oppositions.
La loi Transition énergétique de 2015 fixe un objectif pour le gaz renouvelable de 10 % de la consommation totale de gaz en 2030. A priori vertueuse et écologique, la méthanisation agricole n’est pourtant pas sans inconvénient, d’autant que le développement de ce procédé dans les campagnes est rapide et de plus en plus industrialisé. Cet été dans le Finistère, 400.000 litres de résidus de méthanisation se sont déversés dans un cours d’eau suite à une fuite d’une cuve d’une centrale de production de biométhane exploitée par le groupe Engie. 180 000 personnes ont été privées d’eau potable. Cet accident montre que la méthanisation nécessite de grandes précautions, et des contrôles qui ne peuvent être laissés aux seuls industriels (l’autosurveillance n’est pas acceptable) (1). Lire la suite…