Les élections présidentielles et législatives de 2017 devraient être l’occasion pour la gauche de mettre au coeur de la campagne les question sociales et écologiques, qui sont les vraies questions auxquelles notre société est confrontée. Surtout ne pas suivre la droite et l’extrême droite, comme le font certains, sur le terrain de l’islam et de l’identité. Dans ce petit article, j’essaie de montrer le piège du débat sur l’identité, car cette notion ne peut pas permettre de construire un projet politique émancipateur car basé sur une vision trop souvent réductrice de notre passé. Je me suis largement inspiré du chapitre « Détruire le mythe des origines » du livre « Crépuscule de l’histoire »(1) de Shlomo Sand, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv (auteur notamment de « Comment le peuple juif fut inventé » et « Comment j’ai cessé d’être juif »).
Le discours de rentrée de François Fillon a marqué les esprits par l’attaque contre Sarkozy avec notamment cette phrase : « qui imagine De Gaulle mis en examen ? » . Pour ma part, j’ai aussi remarqué que Fillon propose de « revoir l’enseignement de l’Histoire pour privilégier le récit national ». C’est toujours extrêmement inquiétant quand un homme politique entend dicter ce que l’on doit ou ne doit pas enseigner et tout particulièrement dans le domaine de l’histoire. La droite veut focaliser le débat des présidentielles sur le thème de l’identité nationale, la déclaration de Fillon s’inscrit dans cette orientation. Lire la suite…