Urgence économique et sociale : ces mots employés par François Hollande dans ses vœux sonnent juste. Malheureusement, le contenu des mesures avancées n’est pas à la hauteur de l’ampleur du chômage. Formation des chômeurs, développement de l’apprentissage : qui peut croire que cela relancera l’activité dans le pays, alors que ce qu’il manque aux entreprises, c’est de la demande ? Les salaires restent bloqués et les aides de l’Etat aux collectivités sont toujours en baisse. Or l’investissement public est plus que jamais décisif (par exemple pour tous les secteurs liés à la transition énergétique). Janvier verra des mobilisations sociales unitaires se développer sur le sujet.
L’obstination de François Hollande et de Manuel Valls à inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution est éclairante : ils veulent donner des signes à la droite en imaginant que cela élargirait leur assise électorale. Cela les éloigne encore un peu plus de la gauche militante, celle sans laquelle la gauche ne gagne pas de combat électoral. Sur cette question de la déchéance de la nationalité : pour moi, comme pour la majorité des responsables socialistes de Loire-Atlantique, c’est NON. Que ce soit pour les binationaux (différence de traitement entre les français), ou pour tous (ce qui créerait des apatrides, ce qui est heureusement contraire à la Déclaration des droits de l’Homme). Et c’est,pour moi, également NON à un projet de loi qui intégrerait la plupart des mesures de l’état d’urgence dans le code pénal (*). Pour lutter efficacement contre le terrorisme, il faut des effectifs supplémentaires dans la police, la justice, le renseignement…pas la banalisation de mesures d’exception. La gauche n’a pas à perdre son identité dans un quelconque virage sécuritaire ! Il y en a assez de cette mode de la triangulation, qui consiste à aller chercher des mesures dans le programme de la droite et de l’extrême-droite et ainsi déboussoler son camp. Lire la suite…