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  1. Retraites : les très réactionnaires obsessions de Macron

    Écrit le 10 janvier 2023 par Éric Thouzeau

    S’il a abandonné sa réforme de la retraite par points (1), Macron n’a pas renoncé à attaquer nos retraites. Après 1936, la droite et le patronat n’ont eu de cesse de revenir sur les 40 heures. Depuis 1981, l’obsession de toutes les droites, c’est d’effacer la retraite à 60 ans et revenir aux 65 ans.

    Macron comme tous les réactionnaires estime que si le pays rencontre des difficultés, c’est qu’en France on ne travaillerait pas assez. Mai 68 aurait corrompu la  notion d’effort et de travail selon les conservateurs de tous poils. Macron et Sarkozy : même combat !

    Deux objectifs

    Au delà des aspects idéologiques de toute attaque contre les retraites, il faut mettre en évidence les deux principaux objectifs poursuivis. Alors que la proportion de retraités dans la population augmente, le premier but de cette nouvelle contre-réforme, c’est de réduire la part des dépenses de retraite dans le PIB. « Le gouvernement estime qu’il faut stabiliser la part des pensions dans le PIB à 14 % pour les cinquante années prochaines. Or, pendant ce temps, la proportion de retraités dans la population passera de 18,5 % aujourd’hui à 27,5 % en 2070 selon un scénario central de croissance démographique » (2).

    Le deuxième objectif c’est de mettre le plus de personnes possible sur le marché du travail coûte que coûte. C’est ce qui explique le discours gouvernemental, il faut travailler plus longtemps pour dégager de nouvelles recettes pour faire face au besoin croissant de financement (santé, dépendance…).

    Des gages à la Commission européenne

    Macron veut rassurer sur sa capacité à bien gérer le pays, et donc à maîtriser, comme l’exige l’orthodoxie néo-libérale, les dépenses publiques. Il s’est engagé auprès de Bruxelles à ce que l’ensemble des dépenses publiques n’augmente pas réellement de plus de 0,6 % par an. Or, sans nouvelle « réforme », la croissance spontanée de la masse des pensions serait de 1,8 %. « Comme il est prévu d’alléger les impôts de production des entreprises de 10 Mds/an, notamment par la suppression de la CVA (en plus de la baisse du taux de l’IS à 25 % et de la suppression de l’ISF), il faut « économiser » d’autant sur les retraites ». (2)

    Des conséquences très négatives pour les salarié.e.s

    Si la réforme 2023 passait, cela entraînerait une forte dégradation du niveau de vie des retraités dans les années à venir, et l’augmentation de dispositifs d’épargne, pour ceux qui en ont les moyens (3). 0r le taux de pauvreté des plus de 65ans est déjà en hausse depuis 2018 : 14,3 % à 15,9 % (16,5 % pour
    les femmes). Et on ne peut que craindre une aggravation des inégalités femmes-hommes. Rappelons qu’en moyenne les femmes perçoivent actuellement une pension inférieure de 40% à celle des hommes.

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  2. Macron a fragilisé la SNCF et affaibli les syndicats

    Écrit le 23 décembre 2022 par Éric Thouzeau

    Ce n’est pas la première fois que des cheminots font grève en période de fêtes. A chaque fois, la droite et une certaine presse aux ordres hurlent et en appellent à une limitation encore plus drastique du droit de grève dans les services publics. Ce qui a marqué le conflit des contrôleurs, c’est le fait qu’il ait été initialement impulsé en dehors des organisations syndicales. Il est vrai que Macron a mené une politique volontariste d’affaiblissement des syndicats.

    A l’ère du numérique, il n’est pas étonnant que des salariés, en l’occurrence cette fois-ci les contrôleurs, utilisent les réseaux sociaux pour échanger et revendiquer. D’autant que depuis de très nombreuses années, les différents gouvernements ont ignoré les revendications interprofessionnelles des syndicats de salariés. Cette situation entraîne un recul de la confiance chez un certain nombre de salariés dans la capacité des syndicats à obtenir des avancées. D’où une tentation plus grande de se battre sur des revendications catégorielles vécues comme plus accessibles que celles qui sont plus globales.

    La Loi Travail pour affaiblir les syndicats

    Les ordonnances Macron (Loi Travail) visaient à affaiblir les organisations syndicales de salariés. L’ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 a créé le comité social et économique dans toutes les entreprises ayant au moins 11 salariés en fusionnant les précédentes missions confiées aux délégués du personnel, comité d’entreprise et au comité d’hygiène, de santé et des conditions de travail. Depuis cette date, tous les chiffres indiquent une baisse de la présence syndicale dans les entreprises (1). C’était le but recherché depuis longtemps par le Medef. Macron l’a mis en œuvre.

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  3. Une tentative de récupération sordide

    Écrit le 22 octobre 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici un communiqué commun Avec, Ensemble, EELV, GDS et PS

    Nous refusons et nous opposons à cette tentative de récupération

    raciste, sordide et scandaleuse

    Le crime commis à Paris contre Lola est abominable. Comme l’immense majorité de la population, nous partageons le deuil de sa famille, de ses proches et des élèves de son collège. Ainsi que l’aspiration de ses parents « à la paix et au recueillement » pour faire le deuil « dans un esprit de sérénité et de calme, loin des agitations politiques et médiatiques ».

    Or, l’extrême droite et une partie de la droite s’en emparent dans une tentative de récupération aussi sordide que scandaleuse. Cela s’est vu à Nantes, où l’extrême droite a manifesté jeudi soir sa haine des migrantes et des migrants, accusé.e.s de tous les méfaits et où des responsables de la droite régionale LR se répandent sur les réseaux sociaux en des termes proches.

    Au-delà de l’indignation que suscite cette tentative de récupération raciste, elle est stupide : des crimes monstrueux existent hélas dans notre société, et ils sont commis par des individus d’origines, de classes et de cultures diverses.

    Nos organisations condamnent et dénoncent ces tentatives morbides de récupération de ce crime par les héritiers du fascisme du XXème siècle et par la droite LR, en particulier par le sénateur-conseiller régional des Pays de la Loire Bruno Retailleau. Et, n’en déplaise à ces faiseurs de haine, nous continuerons d’agir pour défendre les conditions de vie des celles et ceux qui arrivent ici chassée.e.s par les misères, les guerres ou les catastrophes climatiques.

    Nantes le 22 octobre 2022

    ENSEMBLE !, Europe Ecologie Les Verts, France Insoumise,


  4. Boycottons la coupe du monde !

    Écrit le 21 octobre 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici un communiqué commun GDS44-Ensemble44.

    Dans très exactement un mois débutera au Qatar la Coupe du Monde de football.

    Attribuée au Qatar dans des conditions douteuses avec de forts soupçons de corruption que la justice instruit encore aujourd’hui, cette Coupe du Monde se déroulera du 21 novembre au 18 décembre. Les matchs se joueront dans des stades climatisés, construits par ailleurs uniquement pour l’occasion. Aucun public ne viendra à nouveau les remplir une fois la Coupe du Monde 2022 terminée.

    Ce non-sens écologique est critiqué depuis l’attribution de la Coupe du Monde. Les ONG ne cessent par ailleurs depuis plusieurs années de dénoncer les conditions de travail inhumaines sur les chantiers ayant entraîné le décès de plusieurs milliers de travailleurs. Amnesty international fait état d’un accroissement des restrictions à la liberté d’expression à l’approche de cet évènement planétaire.

    Pour toutes ces raisons de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la tenue de cette Coupe du Monde dans ces conditions. Nous n’acceptons pas le silence autour de ces conditions désastreuses.

    Nous appelons chacune et chacun à agir à son niveau (individus, clubs sportifs, institutions…) pour dénoncer les atteintes aux libertés, aux droits fondamentaux des femmes et des hommes.

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  5. En réaction au communiqué de G.Darmanin et J.Rolland

    Écrit le 5 octobre 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici un communiqué de Nadège Boisramé et Marlène Collineau (élues GDS de Nantes) au nom de la Gauche démocratique et sociale (GDS44).


    La sécurité pour toutes et tous est l’une des conditions à l’effectivité de l’exercice de nos libertés. Permettre que chacune et chacun puisse vivre en paix, en faisant des choix et en les réalisant, voilà l’objectif politique.


    Nous sommes du côté des victimes.


    Hier soir, le ministre de l’Intérieur a décidé l’affectation d’une unité de forces mobiles en sécurité publique. Pour la Gauche démocratique et sociale (GDS), l’arrivée à Nantes de forces spécialisées dans le maintien de l’ordre ne répond pas aux demandes répétées des effectifs de la police nationale qui réclament des services d’enquête. À Nantes, nous avons besoin d’un service régional de police judiciaire. Côté justice, pas une annonce à ce stade. Il est pourtant urgent d’accéder aux demandes des professionnels qui demandent 24 magistrats et n’en ont obtenu qu’un ! Personne ne se leurre. Pour faire tomber les trafics d’armes et de drogues, il faut avec une police formée, dédiée, dont ce sont les missions. Il faut ensuite un relais judiciaire efficace. Ces réponses, pour lutter contre les réseaux, sont plus longues à mettre en place. Elles nécessitent d’ouvrir, dès à présent des places dans les formations des métiers et de la justice. Elles ne s’inscrivent pas dans l’immédiateté et le buzz. Elles sont pourtant la condition sine qua non ! Sinon la situation perdurera.


    L’arrivée de CRS, spécialisés dans le maintien de l’ordre, ne remplacera pas la police de proximité, ancrée dans les territoires, qui a la connaissance des habitantes et des habitants. Une police qui joue un rôle préventif en lien avec les acteurs locaux. Le Ministre de l’Intérieur Sarkozy a supprimé la police de proximité, préférant les polices plus spectaculaires, dites d’intervention. Mais nous ne
    sommes pas au théâtre, la population subit ces choix. La situation d’aujourd’hui est notamment la conséquence de cette police du quotidien. Il faut que la chaîne soit complète, de la police de proximité aux magistrats, en passant par la police judiciaire.

    Deuxième annonce du Ministre :

    L’ouverture d’un centre de rétention administrative en Loire-Atlantique est annoncée par le Ministre de l’intérieur. Les CRA sont des centres d’enfermement pour les personnes en attente de leur expulsion du territoire. Nous savons que la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France à plusieurs reprises pour ces conditions de détention. Une situation administrative irrégulière ne constitue pas un délit. Et jamais nous n’empêcherons les femmes et les hommes de fuir un pays où ils sont menacés par la guerre, les conséquences du réchauffement climatique, les mutilations… En revanche, il est urgent de réviser les statuts administratifs afin qu’ils donnent le droit à tous les étrangers de travailler, par exemple.
    Le système administratif ne doit plus fabriquer de précarité économique. Nous nous opposons à l’ouverture de ce centre de rétention administrative qui, en plus d’un amalgame dangereux entre migration et insécurité, n’inquiétera ni les trafiquants, ni les violeurs.

    Enfin, alors même que le gouvernement demande aux collectivités locales de réduire leurs dépenses de fonctionnement de 0,5 % en volume et chaque année à partir de 2023, il n’est pas soutenable de nous demander de recruter toujours plus d’agents de police municipale. De même, il n’est pas soutenable d’ajouter toujours plus de caméras de vidéosurveillance. Elles n’empêchent pas les faits de se produire, elles sont une aide à la résolution d’enquête, financée par la Ville. Là encore, l’État reporte sa compétence sur la collectivité locale qui finance indirectement la police nationale en lui apportant l’aide des caméras de vidéosurveillance. Le Ministre Darmanin vient d’ailleurs d’annoncer pour la première fois que l’Etat va participer à hauteur de 50 % au financement de caméras supplémentaires, preuve qu’il s’agit bien là d’un outil de travail des équipes de la Police Nationale. Recruter des policiers municipaux, financer des caméras, toujours plus, c’est nécessairement réduire les budgets ailleurs.

    Le gouvernement ne peut nous réduire à des équations perdantes pour l’ensemble de la population. Car quelles options s’offrent à nous ? Réduire le nombre d’infirmières scolaires et abdiquer dans la lutte contre les violences majoritaires que subissent les enfants, celles commises par le cercle familial, ou baisser les subventions des associations qui luttent contre l’isolement des personnes âgées, ou ne plus soutenir les projets d’hébergement des personnes en situation d’errance, souvent souffrant de troubles psychiques ou d’addiction ? Le gouvernement nous impose la dépense comme l’austérité. Son cynisme n’est pas à la hauteur des problèmes, bien réels, auxquels la population est confrontée.


    Pour la Gauche Démocratique et Sociale (GDS 44)

     Nadège Boisramé et Marlène Collineau