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  1. Toutes et tous en grève et dans la rue le 6 juin !

    Écrit le 2 juin 2023 par Éric Thouzeau

    La proposition de loi Liot fait peur à la macronie. 70% des habitants de ce pays veulent qu’elle soit votée, 60% qu’elle soit adoptée…mais Macron ne le veut pas. Inadmissible !

    Cette proposition de loi visant à abroger le passage de la retraite de  62 à 64 ans a dans un premier temps été déclarée recevable par le bureau de l’Assemblée nationale  avec l’accord de sa présidente, Yaël Braun-Pivet. Cette dernière a été « recadrée » par Macron, et estime maintenant qu’elle est anticonstitutionnelle.

    Non au hold-up démocratique

    En commission, Renaissance (En marche !) et LR en ont retiré l’article 1, qui sera représenté en séance par la Nupes…et Yaël Braun-Pivert veut alors déclarer contraire à la constitution cet article et donc refuser le vote de l’abrogation des 64ans. Pitoyable manœuvre !

    Après le 49-3 et le 47-1, les macronistes nous sortent l’article 40 pour déclarer anticonstitutionnel un article et un projet de loi qu’ils ne veulent pas voir voter. C’est tout simplement scandaleux !

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  2. Toujours unis pour le retrait

    Écrit le 27 mai 2023 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ci-dessous l’appel intersyndical aux manifestations du 6 juin en Loire-Atlantique.

    Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait de la réforme des retraites

    et pour le progrès social

    NANTES – 10 h 30 – Miroir d’Eau • SAINT-NAZAIRE – 10 h – Place de l’Amérique Latine • ANCENIS – 10 h – Rond-Point Station Esso • CHÂTEAUBRIANT – 10 h 30 – Place de la Mairie • CLISSON – 15 h 30 – Parvis de la Gare

    Le 1 er mai 2023, 2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France. Ce 1er mai est un des plus importants de notre histoire sociale. En Loire Atlantique, les manifestations ont été massives dans tout le département, témoignant de la force du mouvement social et du refus de cette réforme injuste et injustifiée.

    Cette 13e journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

    Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel… La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde.

    L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE/CGC, UNSA, CFTC, Solidaires, FSU) dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.

    Une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites. Nos organisations interpelleront les parlementaires pour les appeler à voter cette proposition de loi.

    Dans ce cadre, l’intersyndicale départementale de Loire Atlantique appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée nationale de grève et de manifestations le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

    Les organisations syndicales de Loire-Atlantique invitent aussi les salarié-e-s à se réunir sur leurs lieux de travail, avec leurs organisations syndicales, pour discuter ensemble des initiatives à prendre, notamment la grève partout où c’est possible, pour poursuivre et renforcer la mobilisation pour gagner.

    Plus que jamais, comme nous l’avions obtenu en 2006 pour le CPE, l’abrogation de la réforme des retraites est donc à l’ordre du jour.


  3. Macron doit céder, retrait de sa contre-réforme !

    Écrit le 26 mars 2023 par Éric Thouzeau

    Menteur, cynique, arrogant, hors-sol !  Les salarié.e.s qui luttent depuis plus de deux mois ont eu l’impression d’être piétinés par le Président des riches lors de son intervention du 22 mars.

    Jeudi 23 mars, la réponse populaire a été massive. Dans tout le pays nous avons été dans la rue plus nombreuses et nombreux encore que le 7 mars. Nous continuerons jusqu’au retrait de cette contre-réforme.

    L’autoritarisme insupportable de Macron

    Autoritaire Macron l’a toujours été.  Il a pensé qu’un nouveau passage en force était possible. Pari perdu ! N’ayant pas plus de majorité à l’Assemblée nationale que dans le pays, il a voulu éviter un camouflet en passant par le 49-3. Raté ! Un tel mépris pour la démocratie a attisé un peu plus la colère déjà puissante dans le pays.

    L’unité syndicale au plan national est le puissant carburant de la mobilisation. Et la poussée exercée «en bas » est forte. Sur le terrain, des grèves reconductibles, des piquets de grève et des actions de blocage amènent des salariés de différents secteurs à se retrouver dans une dynamique interprofessionnelle. Tout le monde sent que nous tenons le bon bout. Macron doit céder.

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  4. Propositions GDS pour nos retraites

    Écrit le 15 février 2023 par Éric Thouzeau

    L’urgence actuelle, c’est d’obtenir le retrait du projet de réforme Macron-Borne, qui prévoit notamment le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. Le front intersyndical qui s’est constitué a construit le rapport de force, aidé en cela par la campagne commune de réunions publiques des formations politiques de gauche qui se reconnaissent dans la Nupes.

    Lors des réunions qui se tiennent actuellement, les questions de financement de notre système des retraites par répartition sont fréquemment abordées. Nous avons souvent indiqué que de nombreuses pistes de financement sont possibles : revenir sur de nombreuses exonérations de cotisations patronales, annuler la suppression de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises…Il faut aussi rappeler que l’augmentation des salaires, la réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, ainsi qu’un investissement significatif dans l’emploi public seraient autant de moyens importants d’accroître le financement des retraites par les cotisations. Sans oublier qu’en 2022, 80 milliards – un record – ont été versés aux actionnaires des 40 plus grandes entreprises françaises ! Taxer plus les grandes entreprises et les riches permettrait de dégager aussi des financements pour les prestations sociales qui sont payées par l’État (et non par les cotisations sociales), comme par exemple le minimum vieillesse (l’Aspa, l’Allocation de solidarité aux personnes âgées) ou encore l’Allocation aux adultes handicapés (AAH).

    La campagne contre cette nouvelle régression sociale doit aussi être l’occasion pour les uns et les autres de mettre en débat des propositions en positif. Pour la Gauche démocratique et sociale (GDS), il est temps de récapituler quelques principes qui nous animent quand nous parlons retraites, avec l’objectif d’atteindre pour le public comme le privé un taux de remplacement du salaire par la retraite d’au moins 75 % (retraite de base et retraite complémentaire).

    1. Nous voulons le retour du droit à la retraite à 60 ans pour deux raisons.

    a) Parce que de 60 à 65 ans, c’est le plus bel âge de la retraite et les plus dures années au travail. L’espérance de vie en bonne santé stagne autour de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes. Une personne appartenant aux 5 % les plus riches vivra en moyenne 13 ans de plus que celle qui fait partie des 5 % les plus pauvres. Il y a sept ans d’écart d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre. Un tiers des Français meurent avant 64 ans.

    Nous voulons faire de la retraite une deuxième vie, la plus belle et la plus durable possible, et non l’antichambre raccourcie de la mort. C’est un choix de société, et précisons que pour les métiers pénibles, la retraite doit arriver plus tôt (par exemple à 55 ans dans le bâtiment).

    b) Parce qu’il faut réduire la durée du travail sur la semaine et sur la vie. Sans réduction du temps de travail, nous avons déjà 6,6 millions de chômeurs, près de 12 % des salariés écartés d’un plein et bon emploi. Le développement des technologies accroîtra ce chômage de masse si la société ne s’organise pas pour partager le travail. La retraite à 60 ans, c’est du boulot pour les jeunes, comme la semaine à 32h, c’est du boulot pour toutes et tous.

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  5. Congrès du PS : la ligne pro-Nupes contestée mais confirmée

    Écrit le 6 février 2023 par Éric Thouzeau

    Le 80e congrès du PS qui vient d’avoir lieu à Marseille a été l’occasion, dans sa phase préparatoire, d’échanges très virulents entre les animateurs des trois textes d’orientation soumis au vote des militantes et des militants. Quoique dans la douleur, il a toutefois accouché de la reconduction d’Olivier Faure à la tête du parti et de la confirmation de la ligne pro-Nupes. Essai d’analyse.

    Le Parti socialiste (PS) a connu ces dernières décennies plusieurs congrès mouvementés, notamment à Metz en 1979 (affrontement Mitterrand et Rocard), à Rennes en 1990 (avec l’opposition Jospin-Fabius) ou encore, plus près de nous, à Reims en 2008 (duel entre Aubry et Royal). À Marseille, l’ordre du jour du congrès a été conçu pour éviter trop d’affrontements publics. Pour autant, si le pro-Nupes Olivier Faure a été reconduit à la tête du parti, les assises socialistes n’ont pas tout réglé.

    Le déroulement de ce 80e congrès a été fait pour laisser le moins de place possible aux débats d’orientation en séance plénière. De nombreuses tables rondes sur des sujets qui ne sont évidemment pas sans intérêt (Europe, jeunes, femmes, international) ont occupé les 180 délégués à ce congrès et les nombreux invités, mais les principales discussions ont eu lieu en coulisses, lors de longues réunions entre des représentants des textes d’orientation (TO) : le TO1 de la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy (totalement anti-Nupes car viscéralement opposée à LFI), le T02 d’Olivier Faure et le TO3 du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol (très réticent sur la Nupes, et soutenu par la présidente du Conseil régional d’Occitanie, Carole Delga, et par la maire de Paris, Anne Hidalgo)1.

    Olivier Faure réélu à la tête d’un PS tiraillé

    Alors que les responsables des TO1 et TO3 ont toujours contesté la désignation d’Olivier Faure comme Premier secrétaire (par le vote des militants du 19 janvier), ils ont été obligés de l’accepter quand l’attelage constitué par le TO1 et le TO3 derrière le maire de Rouen s’est rompu au cours du congrès. Hélène Geoffroy a assez logiquement refusé de rejoindre la direction du PS pour constituer une minorité déclarée. Nicolas Mayer-Rossignol a préféré négocier pour être au sein de la direction du parti en position de peser négativement sur l’orientation pro-Nupes du Premier secrétaire. Rappelons que Carole Delga a soutenu nombre de candidats socialistes dissidents lors des dernières législatives.

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