
Un train pollue vingt fois moins que les camions, et consomme six fois moins d’énergie. Un TGV émet 50 fois moins de CO2 qu’une voiture essence ou diesel. Ces chiffres justifieraient une priorité au développement du ferroviaire.
Le PDG de la SNCF parle de doubler la part du train dans dix ans (1). Il y a en effet urgence à investir dans le ferroviaire. Mais en prend-on le chemin ? Et l’ouverture à la concurrence est-elle un moyen pour y parvenir ? Il est nécessaire de fournir un effort de renouvellement et de modernisation du réseau. Dotée d’un réseau plus récent, l’Allemagne prévoit 86 milliards d’euros sur dix ans (dont trois quarts à la charge de l’État, le reste aux Länder). En France, on parle de seulement 2,8 milliards annuels ! Cette somme ne sera affectée que sur le réseau structurant national, le reste du réseau sera du ressort des collectivités avec des accords avec l’État. L’Autorité de régulation des Transports (ART) estime nettement insuffisant l’effort en faveur de la régénération du réseau ferré.
Fret et concurrence
Le fret ferroviaire est ouvert à la concurrence depuis 2006. L’objectif affiché était de faire baisser les prix et rendre le rail plus attractif. C’est un échec, la concurrence n’a pas empêché la poursuite de la baisse du tonnage de marchandises transportées par train.
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