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  1. En réaction au communiqué de G.Darmanin et J.Rolland

    Écrit le 5 octobre 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici un communiqué de Nadège Boisramé et Marlène Collineau (élues GDS de Nantes) au nom de la Gauche démocratique et sociale (GDS44).


    La sécurité pour toutes et tous est l’une des conditions à l’effectivité de l’exercice de nos libertés. Permettre que chacune et chacun puisse vivre en paix, en faisant des choix et en les réalisant, voilà l’objectif politique.


    Nous sommes du côté des victimes.


    Hier soir, le ministre de l’Intérieur a décidé l’affectation d’une unité de forces mobiles en sécurité publique. Pour la Gauche démocratique et sociale (GDS), l’arrivée à Nantes de forces spécialisées dans le maintien de l’ordre ne répond pas aux demandes répétées des effectifs de la police nationale qui réclament des services d’enquête. À Nantes, nous avons besoin d’un service régional de police judiciaire. Côté justice, pas une annonce à ce stade. Il est pourtant urgent d’accéder aux demandes des professionnels qui demandent 24 magistrats et n’en ont obtenu qu’un ! Personne ne se leurre. Pour faire tomber les trafics d’armes et de drogues, il faut avec une police formée, dédiée, dont ce sont les missions. Il faut ensuite un relais judiciaire efficace. Ces réponses, pour lutter contre les réseaux, sont plus longues à mettre en place. Elles nécessitent d’ouvrir, dès à présent des places dans les formations des métiers et de la justice. Elles ne s’inscrivent pas dans l’immédiateté et le buzz. Elles sont pourtant la condition sine qua non ! Sinon la situation perdurera.


    L’arrivée de CRS, spécialisés dans le maintien de l’ordre, ne remplacera pas la police de proximité, ancrée dans les territoires, qui a la connaissance des habitantes et des habitants. Une police qui joue un rôle préventif en lien avec les acteurs locaux. Le Ministre de l’Intérieur Sarkozy a supprimé la police de proximité, préférant les polices plus spectaculaires, dites d’intervention. Mais nous ne
    sommes pas au théâtre, la population subit ces choix. La situation d’aujourd’hui est notamment la conséquence de cette police du quotidien. Il faut que la chaîne soit complète, de la police de proximité aux magistrats, en passant par la police judiciaire.

    Deuxième annonce du Ministre :

    L’ouverture d’un centre de rétention administrative en Loire-Atlantique est annoncée par le Ministre de l’intérieur. Les CRA sont des centres d’enfermement pour les personnes en attente de leur expulsion du territoire. Nous savons que la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France à plusieurs reprises pour ces conditions de détention. Une situation administrative irrégulière ne constitue pas un délit. Et jamais nous n’empêcherons les femmes et les hommes de fuir un pays où ils sont menacés par la guerre, les conséquences du réchauffement climatique, les mutilations… En revanche, il est urgent de réviser les statuts administratifs afin qu’ils donnent le droit à tous les étrangers de travailler, par exemple.
    Le système administratif ne doit plus fabriquer de précarité économique. Nous nous opposons à l’ouverture de ce centre de rétention administrative qui, en plus d’un amalgame dangereux entre migration et insécurité, n’inquiétera ni les trafiquants, ni les violeurs.

    Enfin, alors même que le gouvernement demande aux collectivités locales de réduire leurs dépenses de fonctionnement de 0,5 % en volume et chaque année à partir de 2023, il n’est pas soutenable de nous demander de recruter toujours plus d’agents de police municipale. De même, il n’est pas soutenable d’ajouter toujours plus de caméras de vidéosurveillance. Elles n’empêchent pas les faits de se produire, elles sont une aide à la résolution d’enquête, financée par la Ville. Là encore, l’État reporte sa compétence sur la collectivité locale qui finance indirectement la police nationale en lui apportant l’aide des caméras de vidéosurveillance. Le Ministre Darmanin vient d’ailleurs d’annoncer pour la première fois que l’Etat va participer à hauteur de 50 % au financement de caméras supplémentaires, preuve qu’il s’agit bien là d’un outil de travail des équipes de la Police Nationale. Recruter des policiers municipaux, financer des caméras, toujours plus, c’est nécessairement réduire les budgets ailleurs.

    Le gouvernement ne peut nous réduire à des équations perdantes pour l’ensemble de la population. Car quelles options s’offrent à nous ? Réduire le nombre d’infirmières scolaires et abdiquer dans la lutte contre les violences majoritaires que subissent les enfants, celles commises par le cercle familial, ou baisser les subventions des associations qui luttent contre l’isolement des personnes âgées, ou ne plus soutenir les projets d’hébergement des personnes en situation d’errance, souvent souffrant de troubles psychiques ou d’addiction ? Le gouvernement nous impose la dépense comme l’austérité. Son cynisme n’est pas à la hauteur des problèmes, bien réels, auxquels la population est confrontée.


    Pour la Gauche Démocratique et Sociale (GDS 44)

     Nadège Boisramé et Marlène Collineau


  2. Social et médico-social : mobilisation le 28

    Écrit le 26 septembre 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici un communiqué de presse de la Gauche démocratique et sociale (GDS 44) de soutien à la mobilisation du 28 septembre dans le secteur social et médico-social.

    Toutes et tous aux côtés des organisations et syndicats du social et du médico-social !

    Les syndicats de salariés du champ social ont lancé des appels à la grève du 22 au 29 septembre. Au-delà, les associations gestionnaires appellent à la mobilisation le 28 septembre.

    Toutes et tous dressent un constat alarmant : budgets contraints, mise en concurrence des prestataires, manque de moyens pour répondre aux besoins croissants de la population…. tout concourt à la dégradation des conditions de travail des salariés et rend de moins en moins attractif le secteur qui peine à recruter.

    Salaires de misère, travail la nuit et le weekend, fort turn-over, impuissance devant les difficultés humaines… les conditions de travail se détériorent. Concrètement, dans les établissements, des services fonctionnent au ralenti et des places sont même fermées en attendant de trouver du personnel !

    Si un pas a été fait avec le Ségur de la santé, tous les professionnels qui travaillent dans les secteurs médical ou médico-social n’ont pu bénéficier des avancées.

    La Gauche démocratique et sociale (GDS 44)  appelle à la revalorisation des métiers du médico-social et à la planification du développement des services sociaux.

    Elle s’associe pleinement aux actions du 28 septembre, notamment à Nantes devant la Préfecture de 14h à 16h.


  3. Retour sur une période riche en débats

    Écrit le 12 juillet 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici un article que j’ai écrit pour le numéro d’été de Démocratie&Socialisme, la revue de la Gauche démocratique et sociale. Il s’agissait de revenir sur les débats qui ont traversé GDS comme toute la gauche ces derniers mois.

    Un document de présentation de la GDS l’annonce clairement : « Les forces de gauche sociale et écologique, représentant le salariat dans sa diversité, sont aujourd’hui dispersées, et nous œuvrons pour qu’elles se reconstruisent un avenir commun. Nous militons pour une maison commune, permettant l’expression des diverses sensibilités ET l’unité d’action ».

    C’est peu dire que l’unité fait partie de l’ADN de la GDS, « le réseau qui se bat pour l’unité de la gauche […] sur un véritable programme de transformation sociale ».

    Le quinquennat de François Hollande, le Président qui a trahi la gauche, a entraîné l’implosion de notre camp. Certaines forces ont alors théorisé que l’unité de toute la gauche n’était plus possible. Conséquence : l’absence de la gauche au deuxième tour des présidentielles de 2017, puis un groupe de députés de la France insoumise (FI) de « seulement » 17 députés après les sept millions de voix qui s’étaient portées sur Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles.

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  4. Poursuivre et développer les comités Nupes

    Écrit le 8 juillet 2022 par Éric Thouzeau

    Je reproduis ici une contribution que j’ai écrite pour le site 2022 Vraiment en commun (2022VEC). Il s’agit de la reprise de l’intervention orale que j’ai faite lors de la dernière réunion nationale des correspondants de 2022VEC.

    Bilan de la campagne nationale

    Il ne faut pas minoriser les résultats électoraux de la Nupes. Certes nationalement la NUPES n’est pas majoritaire mais sans la mise sur pied de cette coalition, il n’y aurait peut-être eu aucun.e député.e de gauche ou alors très peu.

    On a subi 5 ans de division, et seulement deux mois d’unité ! Car oui cette fois l’aspiration unitaire a gagné. Avec un programme de 650 propositions., de rupture avec les politiques néo-libérales. Qui l’aurait imaginé auparavant ? Même nous (à 2022 Vraiment en commun ») qui, pensions réalisable un rassemblement autour d’un contrat de gouvernement pour 5 ans, nous n’osions pas imaginer un accord en si peu de temps sur un programme partagé aussi complet. 

    Et en Loire Atlantique

    En 2017 10 députés LREM. En 2022, 5 Nupes (3 FI, 2 EELV). Sur la circonscription où je milite (la 44-02), une petite centaine de personnes ont fait campagne. Sur cette circonscription, le comité Unité populaire (UP) s’est transformé en comité Nupes avec une forte majorité de camarades de LFI, mais aussi des élu.es et miltant.es EELV, des membres du PS, du POI, de GDS…Dans la plupart des circonscriptions du département on a (plus ou moins) constaté ce « mélange » militant.

    Des comités Nupes partout

    Il faut, à mon avis, poursuivre et développer des comités de la Nupes partout. Autour des député.e.s élu.es bien sûr, mais aussi ailleurs. Conserver une structuration par circonscription est sans doute nécessaire car il est probable qu’une dissolution ait lieu avant 5 ans.

    Soyons lucides : des résistances, des obstacles à l’approfondissement du rassemblement des gauches sociales et écologiques ne manqueront pas de se produire. EELV va préparer un congrès de refondation, le PCF est lui-même traversé de débats sur l’importance ou non de la Nupes, et le PS a un congrès prévu en décembre. Quant à la LFI, quelle structuration de ses partisans Jean-Luc Mélenchon décidera-t-il dorénavant de mettre en œuvre (après le Parti de gauche, la France insoumise, l’Union populaire) ?

    La coordination des comités Nupes au plan départemental sera nécessaire. Dans le 44, nous discutons aussi de la mise sur pied d’un « Parlement départemental » avec des syndicalistes, des militants associatifs, et des représentants des différents partis qui ont soutenu les candidat.es Nupes (Ensemble !, EELV, GDS, Génération.s, LFI, ND, NPA, PCF, POI, PS…). Il s’agit de recréer « une culture commune de gauche ».  

    Approfondir le sentiment unitaire

    Pendant la campagne il fallait « faire vite » et agir de façon très activiste, il n’ y a donc pas toujours eu beaucoup de débats. Il faut maintenant prendre le temps d’approfondir le sentiment unitaire, avec des camarades issu.es de cultures et d’histoires différentes à respecter.


  5. La gauche enfin unie et rassemblée

    Écrit le 16 juin 2022 par Éric Thouzeau

    Karim Benbrahim, candidat NUPES dans la première circonscription de Nantes a invité plusieurs de ses soutiens à prendre la parole lors d’une réunion publique du 14 juin. Je reproduis ici l’intervention que j’y ai faite au nom de la Gauche démocratique et sociale.

    Karim, les militantes et militants de la GDS, la Gauche démocratique et sociale, sont heureux de te réaffirmer tout leur soutien.

    Oui nous sommes heureux de participer tous ensemble à ce moment historique : la gauche est enfin à nouveau unie et rassemblée.

    Unie sur un programme partagé.

    Un programme de rupture avec les politiques néo-libérales de ces dernières décennies, qui ont entraîné tant de reculs sociaux pour les salariés, mais qui ont permis aux plus riches de s’enrichir toujours plus.

    La NUPES c’est un engagement commun pour imposer une autre répartition des richesses.

    Oui nous sommes pour augmenter les salaires, en premier lieu le SMIC à 1500 euros.

    Il n’est plus acceptable que 143 branches démarrent en dessous du SMIC, et que dans la fonction publique 7 échelons de la catégorie C sont au SMIC.

    Voter pour les candidats de la NUPES, voter pour Karim c’est voter contre la retraite à 65 ans. Entre 60 et 65 ans ce sont les plus dures années de la vie au travail ! Alors oui, à la retraite à 60 ans !

    Avec la NUPES, un espoir s’est levé pour toutes celles et tous ceux qui ont trop souffert du quinquennat Macron : les salariés, les retraités, les chômeurs, les habitants des quartiers, mais aussi tous les jeunes victimes de la politique de Macron et de Blanquer.

    Avec la NUPES, c’est aussi l’engagement d’une réelle politique pour le climat, alors que Macron a été condamné pour inaction climatique. La bifurcation écologique, la planification écologique sont indispensables.

    Karim, nous sommes certains que tu porteras tous ces combats à l’assemblée.