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mai 2012

  1. Et si on essayait le social ?

    Écrit le 31 mai 2012 par Éric Thouzeau

    Décidément les dogmes libéraux sont toujours en vogue à Bruxelles, comme le montre le rapport de la Commission à propos de la France. La Commission en appelle à des « réformes structurelles » en France, c’est-à-dire une nouvelle libéralisation du marché de la force de travail. Pourtant, le Royaume-Uni a fait moins bien en  perdant encore plus de marchés à l’international que la France. Il n’y a pourtant pas de marché de la force de travail plus libéralisé qu’en Grande Bretagne !

    La Commission européenne persiste et signe !

    La Commission prône la « modération salariale », critique le manque de flexibilité du travail,  le « haut degré de protection légale » incluse dans les contrats de travail ! Elle préconise que les licenciements économiques devraient être rendus possibles pour améliorer la rentabilité et la compétitivité des entreprises ! Il est temps de rappeler à Barroso et à son équipe que les électeurs de France viennent de voter CONTRE ce qu’ils proposent, d’autant que la politique préconisée par la Commission entraîne l’Europe dans la récession ! Lire la suite…


  2. Bouguenais : Le nouveau centre de la Ville au Denis

    Écrit le 27 mai 2012 par Éric Thouzeau

    Vendredi dernier, j’ai participé à l’inauguration du centre de la Ville au Denis à Bouguenais, commune dont mon amie Michèle Gressus est maire, en présence du député de la circonscription Dominique Raimbourg.

    Cet équipement municipal a une double vocation. Tout d’abord l’accueil des jeunes et enfants de la commune, notamment dans le cadre des activités des Accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) organisées par le service Enfance-jeunesses de la vile de Bouguenais. Le deuxième rôle de la Ville au Denis, c’est aussi de répondre aux besoins des associations et particuliers en termes de locations de salle pour des réunions et moments festifs.

    C’est bien sûr dans le cadre de ce deuxième usage de la Ville au Denis que j’ai déjà eu le plaisir d’y venir ces dernières années. Il faut en convenir, le cadre est merveilleux : nous sommes dans une zone naturelle réservée aux activités de loisirs dans le périmètre de forêt urbaine métropolitaine, selon la terminologie du Plan local d’urbanisme. Première réalisation de la municipalité de gauche en 1973,  ce centre fait partie de l’histoire des bouguenaisiens. Pour autant, les anciens locaux  étaient devenus vétustes et certainement inadaptés en termes de fonctionnalité. Ils ne devaient sans doute plus répondre à certaines contraintes réglementaires, notamment sanitaires. Le choix que la municipalité a fait de procéder à une restructuration complète par démolition et reconstruction d’un nouveau bâtiment polyvalent semble particulièrement judicieux. Lire la suite…


  3. Reprendre la main sur la finance

    Écrit le 24 mai 2012 par Éric Thouzeau

    Manifestation à Saint-Nazaire le 23 mai 2012 pour la Navale (Photo Philippe Grosvalet)

    L’annonce des plans de licenciements (Conforama, Hewlett Packard,…) n’est malheureusement pas une surprise ! Et ce n’est sans doute pas fini car Sarkozy avait demandé au patronat d’attendre les élections pour les rendre publics. Symboles de la crise du capitalisme, de la concurrence féroce que se livrent les grands groupes, de  l’étranglement de leurs sous-traitants, ces licenciements (parfois uniquement justifiés par la volonté de faire toujours plus de profits) sont un défi pour le tout nouveau gouvernement de gauche. La désindustrialisation, la perte de 750 000 emplois industriels en France en 10 ans, nécessitent des mesures rapides et une politique volontariste sur le long terme. Le seul marché a montré son incapacité à répondre aux besoins industriels et sociaux du pays. Le cas des chantiers navals de Saint-Nazaire, dernier chantier naval civil en France, est emblématique. Seule une garantie forte de l’État peut permettre de réunir le financement pour tout nouveau projet de bateaux. Or aujourd’hui, l’État n’est actionnaire qu’à 33 % du chantier naval ! Comment assurer l’avenir sans reprise de contrôle du chantier par l’État ?

    En finir avec la toute-puissance de la finance

    Une banque publique d’investissement, ancrée dans les régions est une nécessité. Il faut aller vite sur ce sujet. Mais il faut aussi remettre, plus fondamentalement,  le travail productif au cœur de l’économie. En finir avec une finance arrogante qui ruine l’économie réelle !  Car il y a urgence, une urgence sociale qui monte dans le pays ! Lire la suite…


  4. Tout redevient possible !

    Écrit le 14 mai 2012 par Éric Thouzeau

    De nombreux commentateurs saluent le résultat des présidentielles en citant les mots prononcés par le socialiste Alexandre Bracke-Desrousseaux le 10 mai 1936 après la victoire du Front Populaire : « Enfin les difficultés commencent pour nous ! ». Je serai tenté de dire : sachons tout d’abord savourer la victoire de François Hollande. Savourons notre victoire ! C’est ce qu’a fait le 6 mai au soir le peuple de gauche. À Paris à la Bastille, à Nantes place Royale où nous nous sommes retrouvés à plus de 3000 à chanter et danser avec le groupe Noisy Doll et Jean-Claude Crystal (mille excuses à tous ceux qui étaient place Royale dès 20h : nous avions décidé de n’installer le camion avec la sono qu’à partir de 21h, ne voulant pas donner l’impression d’être trop sûrs de notre victoire… ce que nous n’étions pas totalement !) . Lire la suite…


  5. Cérémonie abolition de l’esclavage

    Écrit le 11 mai 2012 par Éric Thouzeau

    Le 10 mai est en France la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Cette date correspond à l’adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira « reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage ». Hier j’ai eu l’honneur de représenter Jacques Auxiette et le Conseil régional à cette cérémonie. Jean-Marc Ayrault y a pris la parole au nom des trois collectivités (Nantes, Conseil régional, et Conseil général représenté par Fabienne Padovani). Cette année, la cérémonie a eu lieu en présence de l’écrivaine Léonora Miano. Ce type de cérémonie, quelques semaines après l’inauguration du Mémorial à l’abolition de l’esclavage, est toujours empreint d’émotion. Le magnifique chant qu’a entonné  Léonora Miano à la fin de son allocution a renforcé  ce sentiment.

    Il s’agit bien sûr de se souvenir. Se souvenir de l’horreur de l’esclavage. Se souvenir des combats menés par les esclaves pour conquérir leur liberté. Au lendemain des révoltes des noirs de Saint-Domingue, l’esclavage a été une première fois aboli en 1791 par les révolutionnaires français. Sous la pression des planteurs, Napoléon l’a rétabli. Il faudra attendre les journées révolutionnaires de février 1848 pour qu’enfin l’opposition des planteurs soit vaincue. La seconde abolition de l’esclavage est proclamée le 4 mars 1848, par un décret rédigé par Victor Schoelcher. Lire la suite…