Suite à l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, je reproduis ci-dessous un communiqué de presse que j’ai signé au nom du groupe SERR (socialiste, écologiste, radical et républicain) du Conseil régional des Pays de la Loire.
Nous réclamons un état des lieux des sites Seveso en Pays de la Loire et des procédures d’urgence en cas d’accident
L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre dernier vient de remettre à l’ordre du jour, avec acuité, la question de la sécurité de nos sites industriels et des populations qui les côtoient. Le Conseil régional doit réagir et interpeller l’Etat afin que tout soit mis en œuvre pour garantir la protection de notre outil industriel et des populations de la région.
En Pays de la Loire, on compte vingt-trois sites Seveso « seuil haut », à savoir qui présentent des risques majeurs d’accidents impliquant des substances dangereuses en quantité très importante. Certains sont implantés dans des zones densément peuplées et à proximité des grandes voies de communication. C’est le fruit de l’histoire, notamment pour un de nos poumons industriels régionaux : celui de la Basse Loire.
Si la législation en la matière impose que tous les sites Seveso se dotent d’un plan de prévention des risques technologiques (PPRT), ce qui s’est passé à Rouen montre que cela ne suffit pas. Les riverains de cette catastrophe industrielle ont subi de plein fouet le manque d’informations claires quant aux substances consumées, aux risques encourus pour leur santé et aux consignes de sécurité fournies durant et après l’incendie. Ce précédent met en lumière la nécessité de procéder à un retour d’expérience et à un audit complet de la gestion de ces sites et des procédures prévues en cas d’accident, en termes d’information et de mise hors de danger des populations.
A l’occasion de la session du Conseil régional des 17 et 18 octobre, nous demanderons donc à l’exécutif d’interpeller le Préfet de Région afin qu’il fasse procéder sans délai à un état des lieux approfondi de ces dispositifs en associant l’ensemble des acteurs concernés dont les salariés, les élus locaux et les associations de riverains. A travers ce travail d’anticipation et de transparence, notre objectif est de contribuer à renforcer le contrat de confiance entre l’industrie et les citoyens, et de garantir la pérennité de notre outil industriel.