Je suis évidemment partagé ce soir. Très heureux que la Loire-Atlantique reste à gauche, mais très triste de voir la gauche perdre de trop nombreux départements. Il faut enrayer ce cycle d’échecs nationaux successifs et revenir aux engagements pris devant notre électorat en 2012.
Nous avons réussi à garder une majorité de gauche au Conseil départemental de Loire-Atlantique, et c’est tant mieux. Cela s’explique par le bon bilan de l’équipe emmenée par Philippe Grosvalet, qui a su présenter un projet concret pour continuer à faire du 44 un département des solidarités. C’est aussi le fruit du travail de terrain des militantes et militants socialistes qui ont multiplié les tractages et les porte-à-porte pour aller à la rencontre des citoyens de ce département. Et malgré les difficultés, la gauche a su se rassembler comme l’a montré le meeting de jeudi dernier à Nantes.
Mais il ne faut pas ignorer les résultats plus globaux. Ils ne sont malheureusement pas bons pour mon parti, c’est un nouvel échec au plan national. En 2014, nous perdions 150 villes de plus de 9000 habitants aux municipales et obtenions de mauvais résultats aux européennes. Alors qu’en 10 ans, les électeurs nous avaient donné progressivement la majorité dans toutes les institutions (collectivités locales, Sénat, Présidence, Assemblée) le résultat des élections départementales est le troisième échec consécutif depuis 2012. Il faut en tirer les leçons.
Ce n’est parce que notre électorat a changé d’avis, c’est parce qu’il ne se reconnaît pas dans la politique mise en œuvre au plan gouvernemental. Cela explique l’abstention importante d’une partie de l’électorat de gauche. Il faut, pour le remobiliser, revenir et répondre aux attentes qui l’avaient fait voter socialiste en mai et juin 2012.
La politique menée par le gouvernement divise toute la gauche, tout comme elle divise les socialistes d’ailleurs. En retour, certains à gauche cultivent le repli et le refus de rassemblement pourtant indispensable pour recréer l’espoir chez les salariés. Dans une telle situation, toute la gauche y perd !
Il est temps de dire « stop » ! Il faut arrêter les aides aux entreprises sans critères et sans contreparties, et stopper la baisse des dotations aux collectivités locales. Il est nécessaire que « l’esprit » du discours du Bourget revienne au cœur de l’action gouvernementale : réforme fiscale, lutte contre la fraude financière, redistribution des richesses, relance de l’économie et donc de l’emploi par des investissements d’avenir et les salaires….Toutes ces questions seront au cœur des débats du congrès national du Parti socialiste pour lequel les militants socialistes sont appelés à voter dans deux mois. Un débat essentiel pour l’avenir de toute la gauche !
Dimanche 29 mars 22h