La présidente du MEDEF n’a pas de mots assez forts pour soutenir Sarkozy : « le bilan de Nicolas Sarkozy n’est pas un boulet mais un boulot extraordinaire ». Comme le dit François Hollande à propos du « candidat sortant » : comment peut-il se dire « candidat du peuple » lui qui est soutenu à ce point par le patronat ?
Il est vrai que le MEDEF n’a guère eu à se plaindre de Sarkozy. Il a imposé la réforme des retraites que souhaitait le patronat. Il n’a pas donné un seul coup de pouce au Smic en cinq ans. Malgré la crise, jamais les dividendes des actionnaires n’ont été aussi élevés. Les exonérations fiscales ont enrichi les grands groupes de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Le remboursement des soins fait de plus en plus de place aux assurances privées, tout comme celui des frais liés à la dépendance des personnes âgées. Il avait juré de réguler la finance, mais il n’a strictement rien fait. Et pour finir son quinquennat, il tire à boulets rouges sur les organisations syndicales. On comprend l’enthousiasme de Mme Parisot.
Son soutien à Sarkozy devrait pourtant donner à réfléchir, surtout quand elle annonce que la prochaine réforme que Sarkozy devrait mener à bien serait celle de l’assurance-maladie.
[…] choisit son camp. Aussi ce n’est pas un hasard si le Medef soutient Sarkozy (Parisot : « le bilan de Nicolas Sarkozy n’est pas un boulet mais un boulot extraordinaire ») tout comme l’hebdomadaire britannique des milieux d’affaires The Economist. Ce n’est […]