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Premier mai : manifestons avec nos syndicats !

Écrit le 28 avril 2012 par Éric Thouzeau

Un peu d’histoire

Le premier mai est lié à la lutte du mouvement syndical  pour l’instauration de la journée de huit heures, d’abord aux Etats-Unis le premier mai 1886  à Chicago (manifestation durement réprimée par la police). La  deuxième internationale socialiste décide le 20 juillet 1889  de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif cette réduction de la journée de travail à huit heures. En France, le 1er mai1891, à Fourmies dans le Nord, la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts. La premier mai devient depuis cette époque une journée internationale de solidarité des travailleurs.

En 1947, le 1er mai devient en France, dans le code du travail, un jour férié chômé et payé pour tous les salariés sans conditions

Fête des travailleurs ou du Travail ?

Le Travail est depuis les origines une valeur à laquelle le mouvement ouvrier se réfère. La CGT, créée en 1895, se dénomme d’ailleurs Confédération générale du travail tout comme la CFDT, créée en 1964, s’appelle Confédération française démocratique du travail.

La droite extrême a voulu détourner le sens du premier mai.  En 1941, Pétain  a instauré officiellement le 1er Mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale », d’autant que le 1er mai coïncidait aussi avec la fête de la saint Philippe, prénom de Pétain. L’objectif majeur du corporatisme institué par Pétain, c’est de vouloir gommer l’opposition Capital / Travail, et donc de remettre en cause l’indépendance des organisations syndicales de salariés. Vieille obsession de la droite quand on entend le « candidat-sortant » fustiger les « corps intermédiaires », en premier lieu les syndicats de salariés.

Le premier Mai, il s’agit de fêter le Travail et les travailleurs !

La gauche politique (les partis « ouvriers », comme on disait naguère…et comme on le dit encore en Europe du Nord) c’est le parti du Travail à l’opposé de la droite (les partis « bourgeois ») qui reste le parti du Capital. Comme on l’a vu avec Sarkozy, la droite soutient par de nombreuses mesures fiscales tout à la fois le Capital et les rentiers (ceux qui s’enrichissent en dormant). Les revenus du Travail sont plus taxés par la droite que les revenus du Capital. Il y a donc escroquerie quand on entend la droite se faire le héraut de la valeur travail, alors qu’elle n’a de cesse à vouloir baisser le soi-disant coût du travail masquant le fait que ce qui est à l’origine de la crise actuelle c’est le coût du capital (les dividendes excessifs versés aux actionnaires).

La question, me semble-t-il, n’est pas d’être pour ou contre la « lutte des classes »,  mais de reconnaître que tant que le capitalisme est le capitalisme, cette opposition entre le salariat et le patronat existe. Chacun choisit son camp.  Aussi ce n’est pas un hasard si le Medef soutient Sarkozy (Parisot : « le bilan de Nicolas Sarkozy n’est pas un boulet mais un boulot extraordinaire ») tout comme l’hebdomadaire britannique des  milieux d’affaires The Economist. Ce n’est pas non plus un hasard si Sarkozy a refusé de recevoir la CFDT avant le premier tour, que la CGT appelle à battre Sarkozy, la FSU 44 à voter Hollande…

Nicolas Sarkoy et le « vrai » travail

Le « candidat-sortant » a donc annoncé  le 1er mai un « très grand rassemblement », la « fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent… ». Depuis, il en a un peu rabattu, puisque le « très grand rassemblement » qui devait se tenir sur le Champ de Mars aura lieu sur la place du Trocadéro de plus petite dimension et plus facile à remplir.

Il ne manque pas d’air, le Président des riches ! Car qui veut imposer de travailler jusqu’à 62 ans ou 67 ans  à « ceux qui travaillent dur » ? Qui s’est attaqué aux indemnités journalières de « ceux qui sont exposés » ? Qui a multiplié les franchises médicales qui sont autant d’obstacles aux soins pour « ceux qui souffrent » ? Qui a, en cinq ans, grossi d’un million le nombre des chômeurs, ceux qu’il stigmatise maintenant du nom d’« assistés » ?

Ne laissons pas Sarkozy faire main basse sur le 1er mai. Soyons nombreux, très nombreux, ce jour là, à répondre à l’appel des organisations syndicales et à montrer la réalité des rapports de forces sociaux dans notre pays.

Communiqué intersyndical CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

Communiqué de la fédération du Parti socialiste de Loire-Atlantique

Le vrai travail


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