Je reproduis ici un communiqué de presse des militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale (GDS) suite à l’intervention des « forces de l’ordre » qui a eu lieu quai Wilson à Nantes à l’occasion de la fête de la musique.
Pour la Gauche démocratique et sociale : L’usage de la force ne peut être la seule réponse au maintien de l’ordre à Nantes.
Dans la nuit de vendredi à samedi, la police est intervenue pour disperser un concert, qui se tenait Quai Wilson, dans le cadre de la Fête de la musique. L’intervention, pour laquelle les témoins parlent de l’utilisation par les forces de l’ordre de gaz lacrymogène, LBD, matraques et taser, a été violente.
Dans un contexte de fatigue, d’alcool, d’excitation, cette violence a pris une tournure dramatique car pour échapper à la police, une dizaine de personnes s’est jetée à l’eau. On peut espérer que toutes et tous aient été repêchés par le bateau de sauvetage de la SNA ( Sécurité nautique atlantique) , heureusement présent près des quais de Loire en cette soirée populaire.
Il faut interroger les stratégies de maintien de l’ordre à Nantes.
Pour la Gauche démocratique et sociale, il n’est pas acceptable que les manifestations sportives, sociales, et maintenant festives, ne puissent trouver d’autre issue que celle du déploiement de la violence. Le non-respect des horaires, qui semblent être le motif premier d’intervention des policiers, ne justifie pas la violence de l’intervention et les conséquences dramatiques qui en découlèrent, où des femmes et des hommes se sont mis en danger en se précipitant dans la Loire. Les jets de projectile évoqués par la police ne justifient pas davantage les représailles musclées des forces de l’ordre.
Il n’est pas possible de banaliser le recours aux armes défensives lors des manifestations populaires, au rang desquelles la Fête de la musique occupe une place toute particulière.
Plus généralement, il n’est pas possible de faire de Nantes et de la Loire-Atlantique un laboratoire de la violence « légitime ».
Nantes le 24 juin 2019