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Non à la banalisation du travail de nuit !

Écrit le 12 novembre 2019 par Éric Thouzeau

Je reproduis ici un communiqué de la Gauche démocratique et sociale (GDS 44).

Demain, lors du Conseil des ministres, Muriel Pénicaud, ministre du travail, doit présenter un projet de loi visant à assouplir la réglementation du travail dans les commerces alimentaires.

Ainsi, alors que le travail était comptabilisé « de nuit » à partir de 21 heures, il ne le serait plus qu’à partir de minuit. Obligations de travailler plus tard pour les uns, rémunération en heures normales pour les autres, ou encore absence de contrepartie « en nature », le gouvernement veut rendre le travail de nuit normal, comme si assurer la mise en rayon ou tenir une caisse à 23 heures ou à 15 heures était la même chose.

S’il s’agit bel et bien d’un assouplissement pour les employeurs, c’est là un durcissement des conditions de travail pour les salariés. Les conséquences de ces injonctions à travailler en horaires décalées sont connues tant en termes de santé que de vie familiale. Le travail de nuit, quand il n’assure pas des missions de service public ou d’utilité sociale, doit être banni. Et, dès qu’il est autorisé, il doit être un coût pour les employeurs afin de ne pas être banalisé.

À Nantes, comme partout dans toutes les grandes agglomérations, nous voyons se développer des formes de plus en plus précaires d’emploi : livreurs de repas à domicile sans couverture sociale ; dérogations sur le travail le dimanche en période de fêtes. Tout ce qui dégrade les conditions de travail d’une partie de la population concourt à la dégradation des conditions de travail de la population entière.

C’est pourquoi la Gauche démocratique et sociale (GDS 44) tient à exprimer son opposition aux mesures de facilitation du travail de nuit.

Nantes le 12 novembre 2019


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