Macron, l’ami des patrons, a fait un choix : laisser les salarié.e.s aller au travail, mais les confiner dans leurs temps libres (couvre-feu le soir et confinement dans certains territoires le week-end).
La culture sacrifiée
Seules les économies de la culture et de la restauration sont sacrifiées. La culture est jugée « non essentielle » par ce gouvernement. En réaction, le mouvement d’occupation des lieux culturels s’étend dans le pays. Des manifestations pour la réouverture des salles de spectacle se multiplient.
Les revendications des professionnels de la culture portent sur des aspects qui les concernent très directement comme la prolongation de « l’année blanche » (prolongation des droits d’indemnisation pour les intermittents au-delà du 31 août 2021). Ils rejoignent aussi des revendications interprofessionnelles comme l’abandon de la scandaleuse réforme de l’assurance-chômage qui vise à faire des économies sur le dos des salariés privés d’emploi.
La santé toujours soumise aux impératifs de rentabilité
Sans mesures fortes pour renforcer l’hôpital public depuis un an, avec une stratégie « tester, tracer, isoler » insuffisante et sans capacités suffisantes de vaccinations, la pandémie risque à nouveau d’être « hors de contrôle » dans certaines régions. Il faut rompre avec la toute puissance des logiques financières des laboratoires sur les vaccins. La campagne pour la levée des brevets sur les vaccins doit s’amplifier (1).
Un mouvement social bien vivant
Malgré la pandémie, le mouvement social est donc bien vivant. Nouvelles manifestations contre la loi Sécurité globale, mobilisations à l’occasion du débat à l’assemblée nationale du projet de loi « Climat et résilience ». Des rassemblements des « jeunes pour le climat » les 19 et 20 mars (2) sont prévus, ainsi qu’une marche pour le climat le 28 mars dont l’appel stipule : « Le gouvernement, après s’être renié sur de nombreux sujets (3) et avoir été reconnu coupable d’inaction climatique (4), a mis de côté ou considérablement amoindri les propositions de la Convention citoyenne pour le climat que cette loi était censée reprendre ».
Hauts-de-France, l’exemple du rassemblement possible
Les mobilisations sociales ont leur dynamique propre, mais elles souffrent toutes du manque de perspectives politiques fortes à gauche. Le rassemblement en cours dans les Hauts-de-France est un signe encourageant qui montre que l’union est possible à gauche. Possible aux régionales, mais aussi pour 2022 si l’on met en avant la réponse aux urgences sociales, écologiques et démocratiques et non la volonté d’hégémonie de telle ou telle force. Si des divergences existent, de très nombreuses convergences sont indéniables.
Débattre dès à présent d’un contrat de législature, du programme d’une future majorité de gauche est essentiel. La Gauche démocratique et sociale (GDS) entend participer à ce débat et adoptera à sa Convention nationale du 10 avril une motion « Contribution pour une plateforme commune ». C’est la seule voie pour en arriver à un candidat commun pour battre Macron-Le Pen.
(1) Pour la pétition, cliquez sur : Face au Covid19, tout le monde mérite protection. Pas de profit sur la pandémie
(2) Appel à manifester les 19 et 20 mars
(3) Autorisation des néonicotinoïdes par exemple
(4) Voir article sur le site de GDS : Les enjeux de la transformation écologique