≈Ci-dessous ma réaction à la constitution d’un groupe macroniste au Conseil régional des Pays de la Loire à partir de trois élus qui siégeaient jusqu’à présent au groupe « socialiste, écologiste, radical et républicain ».
Les partisans de Macron viennent de décider de constituer un groupe de droite supplémentaire au sein du Conseil régional des Pays de la Loire. Cette clarification, un peu tardive, était indispensable. Il devenait chaque jour plus absurde et plus inacceptable pour un.e militant.e de gauche clairement engagé.e dans le combat contre la politique gouvernementale de siéger aux côtés de ceux qui la soutiennent. Reste à la gauche, socialiste notamment, de répondre à une question : comment est-ce possible de couver en son sein des courants politiques ouvertement acquis à l’idéologie libérale ? Si, il y a six mois, certains ont pu se laisser leurrer par le discours de Macron, créer aujourd’hui un groupe En Marche est sans ambiguïté : une adhésion aux mesures libérales du gouvernement.
Malgré leurs différences, toutes les droites (macroniste, LR ou UDI) convergent sur l’essentiel en matière économique et sociale. Dans le rapport d’orientations budgétaires qui sera débattu à la session des 19 et 20 octobre, on peut lire à propos de la situation économique de la France : « Les raisons de ce retard sont connues et demeurent multiples : le poids de la dépense publique dans l’économie, l’importance de la dette publique, l’incapacité à mener des réformes structurelles…». C’est le même refrain repris en chœur par les conservateurs comme par les néo-libéraux.
Pas étonnant aussi qu’il y ait la même convergence des droites à propos des ordonnances Macron-Pénicaud sur le Code du travail votées par Bruno Retailleau au Sénat, et à propos desquelles Laurence Garnier a déclaré : « ça va dans la bonne direction : fluidifier et décrisper un marché du travail trop rigide ».
S’opposer au plan régional à la majorité régionale comme au plan national à la majorité présidentielle : voilà ce qui me semble être la tâche des deux groupes régionaux de gauche des Pays de la Loire. Et travailler à la construction d’une alternative de gauche, unitaire, sociale et écologique en lien avec les mouvements sociaux qui se développent en réaction à la politique gouvernementale.