Nous étions plus de 80 000 dans les rues de Nantes samedi dernier. Plus de 700 000 dans toute la France le samedi, 2 à 3 millions le dimanche. C’est l’une de ces grandes mobilisations dont notre peuple est capable quand sont en jeu les libertés fondamentales et nos droits sociaux élémentaires. Une grande mobilisation progressiste.
Le climat de toutes ces manifestations était extraordinairement positif, ouvert, fraternel, et constructif. Ceux qui craignaient, ou qui espéraient, des hostilités contre la communauté musulmane, ou entre religions, ont pu constater qu’il n’en n’a rien été. On était tous pluriels et laïques. Ceux qui craignaient, ou qui espéraient, des sentiments de revanche, sécuritaires, autoritaires, ont bien vu que ce n’était pas le cas, nulle part.
Ceux qui craignaient une trahison de « l’esprit » de Charlie, une sorte d’embaumement de leurs audaces, un étouffement de leur art, de leur esprit iconoclaste et blasphémateur, ont dû être surpris par la communion joyeuse de millions de citoyens avec leurs caricatures, et ce dans tous leurs excès : aucun rejet de leurs blasphèmes, aucune morale puritaine ne s’est manifestée contre eux dans les rues.
Le crayon a été brandi comme une arme à des millions d’exemplaires !
« Je suis Charlie » : c’était, parmi les manifestants, une forme de défi à toutes celles et ceux qui auraient voulu les interdire tels qu’ils étaient : c’est-à-dire avec leur diversité, leur humour, mais aussi avec leurs défauts et leur goût du scandale, mais surtout avec leur amour de la vie. Cela donnait un grand sentiment de solidarité, de complicité et de liberté à tous les cortèges.
Nulle part il n’a été signalé de banderoles scandant l’« unité nationale » (*). La dominante n’était pas dans l’appel à la chasse au terrorisme, mais dans l’appel aux libertés : « Liberté, j’écris ton nom » écrivait Paul Éluard. Personne, absolument personne, n’a demandé de pouvoir s’armer comme aux États-Unis, ni exigé un « Patriot act » ou le rétablissement de la peine de mort. Le ton n’était pas à droite, et encore moins à l’extrême-droite qui s’était naturellement exclue ; il était à l’avenir, à la démocratie, à la fraternité, à la solidarité. Et ça, c’est extrêmement encourageant contre tous les défaitismes et toutes les peurs.
C’est un peuple qui veut plus d’égalité.
Le peuple qui marchait, ce n’était pas un peuple qui tombe dans l’abîme des conflits de fratries, de religions, de cultures, de l’armement, des mesures d’exception, ou de l’inquisition. Quand la police était applaudie, ce n’était pas pour son rôle de répression mais pour son rôle de service public !
La suite, c’est qu’il faut encore plus de budget pour l’éducation, pour la culture. C’est qu’il faut combattre les inégalités sociales qui engendrent les haines. Il faut redistribuer les richesses ; il faut de meilleures écoles, de meilleurs logements, du travail ; il faut redonner à notre société du sens social, de l’espoir commun et collectif. C’est l’exigence profonde et optimiste qui ressort de ces superbes manifestations de confiance qui ont eu lieu.
(*) A Paris, le cortège des chefs d’Etat semblait appartenir à un autre monde, extérieur à la manifestation populaire. D’autant que la présence de certains ( Bongo, Orban, Netanyahu, …) était totalement déplacée !
Le peuple veut plus de LAÏCITÉ dans son quotidien. Brandir la Laïcité comme le lien qui fera que nous puissions vivre ensemble, nous comprendre et accepter la liberté d’expression qui fait partie de notre ADN français.Nous avons urgemment besoin de cette laïcité, de la seule qui fait que nous soyons dans une république et que nous vivions ensemble.
J’ai été effarée des discours de notre premier ministre. et pourtant, nous en avons avalé des couleuvres mais la coupe est pleine. Les textes existent, marre du laxisme, du laisser faire, des tièdes. Vive la laïcité, la fraternité, l’égalité, la liberté… nous avons les outils pour faire respecter à l’école dans les entreprises, dans la cité nos valeurs. Macron vient de proposer le secret sur les chiffres dans les entreprises pour aider les salariés sans doute? les journalistes se rebellent et que dire des sections syndicales? le code du travail, la solidarité sont en danger… Eric, au secours, fais passer les messages.
Amitiés syndicales
France
J’ai tenté de mettre ma lettre sur le site, elle ne rentre pas donc je l’envoie par courrier rue Saint Honoré.
« Monsieur le président, je vous fais une lettre que vous lirez peut- être si vous avez le temps »
Je suis une grande mère à la retraite; j’avais onze ans lorsque l’OAS menaçait de mettre des bombes dans notre lycée « Hélène Boucher » sis cours de Vincennes. J’ai plus de 60 ans et aujourd’hui, ce qui me choque, c’est la théorie de l’excuse pour les assassins de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher dans les discours des médias et de votre Premier ministre. Vous ne respectez pas les victimes. Une photo qui montre le barbarisme choque certains ! vous me faites penser à ceux qui ne voulaient pas voir les photos des camps de la mort ni écouter les témoignages des déportés! Le gouvernement s’offusque des photos, mais clame que les pauvres garçons vivent dans des ghettos (comme celui de Varsovie ?) et vivent l’Apartheid (ils ne pouvaient pas monter s’asseoir dans les bus et métros avec les Français de souche ?)
J’ai vécu dès ma naissance tout de suite après la guerre de 40 dans le quartier de Belleville à Paris où vivaient des Arméniens, des Juifs ashkénazes, séfarades de tous pays dont français, des Hongrois, Polonais, Italiens , Espagnols, Portugais… des Maghrébins, des Asiatiques… nous ne pouvions pas vivre dans le 16ème, ni à Passy ! Nous vivions dans les quartiers pauvres et c’est un euphémisme ou l’ascenseur social n’existait pas.
Mrs Valls et Hollande ; Richepin a chanté les gueux, Balzac a décrit leur condition, Hugo avec ses Misérables et Zola avec Germinal, Nana… les ont défendus. Et que dire aujourd’hui de J’accuse. L’HISTOIRE bégaie. RELISEZ VOS CLASSIQUES : Les ghettos sociaux, ce n’est pas une nouveauté créée pour les enfants venus du Maghreb. Nous avons tous, fils d’ouvriers, smicards, chômeurs, réfugiés de génocides, de dictatures, économiques, vécu ensemble, chacun vivant sa culture ou sa foi sans souci et sans envie de meurtres sur ceux qui étaient différents.
Puis, on nous a expatrié dans des banlieues, des HLM ou nous étions heureux de ne plus avoir les toilettes sur le palier et enfin profiter d’une salle de bain comme les riches.
QUI est responsable de la suite ? qui laissait ses fils décrocher de l’école quand les Filles devaient aider au ménage, être consignées à la maison, être d’excellentes élèves, quand elles ne partaient pas au bled un été pour un mariage forcé avec un vieux cousin barbon ! Elles portent des noms arabes et habitent à des adresses honnies, mais elles ont été à l’école de la république ! elles sont mieux intégrées ? Bizarre !
Et pour les africaines musulmanes, je n’ose pas parler des excisions clandestines meurtrières.
Leurs frères, eux, glandaient en bas des immeubles, nous les appelions les muristes (ceux qui tiennent les murs) ils décrochaient de l’école, dealaient, détruisaient nos portes de hall d’entrée, nos boîtes aux lettres. J’ai vécu les bouteilles de bière jetées du 8ème étage sur les passants, les détritus par les fenêtres, les poubelles éventrées dans le local alors que des conteneurs, nettoyés chaque jour par des ouvriers écoeurés mais consciencieux étaient à disposition, les ascenseurs ou certains se soulageaient, quand on ne détruisait pas nos voitures, pauvres biens de consommation qui nous servaient à partir au boulot.
Qui profitait de l’argent de l’économie parallèle ? Ces frères paresseux voulaient de l’argent facile, ils ont trafiqué du shit, sont passés à la drogue dure, aux armes, ils ont empêché la police de rentrer dans nos cités, puis les pompiers venus secourir les habitants, puis les médecins. Où étiez-vous messieurs durant ce temps? J’ai quitté mon HLM, car je ne pouvais plus vivre dans cet appartement que j’aimais car mon immeuble devenait une poubelle dangereuse. Je rencontre souvent au super marché mes voisins et amis Portugais, Turcs, Ethiopiens qui me disent que c’est de pire en pire.
Je me fais un honneur d’être une femme de gauche, syndicaliste et militante, j’ai défendu les petits, les sans grades, les laissés pour compte pendant près de 40 ans. J’ai une conscience de classe, je suis modeste mais j’ai de l’honneur et de la dignité; ça ne me rend ni aveugle, ni partisane, soyez objectifs ou vous avez encore des idées électorales derrière la tête ??? ils ont tué des journalistes, des policiers et des juifs et comme Lamartine l’a clamé à l’assemblée nationale : « Je suis toujours du côté de ceux qu’on assassine
Et avec Jaurès, je vous le dis aujourd’hui : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »
France