Je reproduis ici l’éditorial que je viens de rédiger pour l’info lettre de GDS, la lettre électronique hebdomadaire de la Gauche démocratique et sociale.
Elle avait été repoussée grâce au mouvement des gilets jaunes. La hausse de l’électricité revient sur le devant : +5,9% ! Une des raisons avancées : les opérateurs concurrents d’EDF ont des coûts qui augmentent. Pour que survive la concurrence, on augmente les tarifs ! Absurde, inacceptable ! Gaz, électricité : l’introduction de la concurrence, la privatisation de ces secteurs n’est jamais bénéfique pour les usagers…mais pour les groupes privés. Il en sera de même dans le ferroviaire. Il est temps de les arrêter !
Privatisation, répression
Malgré la privatisation scandaleuse des autoroutes, Macron veut vendre Aéroport de Paris, Engie et la Française des Jeux au bénéfice de ses riches amis. Même le fiasco avéré de la privatisation de l’aéroport de Toulouse ne semble pas le freiner. Gageons que nous lui ferons mordre la poussière en réunissant plus de 4,7 millions de signatures de citoyen.ne.s pour un référendum contre la privatisation d’ADP.
Le pays est en tension permanente du fait de la politique agressive des macronistes. Pour l’imposer malgré les oppositions et résistances, malgré les mouvements sociaux (gilets jaunes, luttes syndicales, marches écologiques), le pouvoir a monté d’un cran en termes de répression : contre les manifestants, contre les journalistes. Des journalistes sont même interrogés par la DGSI (contre-espionnage français) pour avoir détaillé l’usage d’armes françaises au Yémen !
Voter à gauche…et se retrouver dès le 26 mai au soir.
Bien sûr, les rancœurs à gauche sont importantes notamment après les trahisons du quinquennat de Hollande. Cela amène avec raison à être exigeant sur le contenu de l’unité à réaliser. Pourtant cela ne justifie pas un aussi grand éclatement de la gauche française. Le scrutin du 26 mai aurait pu, aurait dû être l’occasion de mettre électoralement en échec Macron et Le Pen, et leurs projets pour l’Europe aussi néfastes l’un que l’autre.
Les électeurs de gauche sont désemparés, beaucoup risquent de s’abstenir. N’en rajoutons pas un peu plus à la division par des querelles entre électeurs de gauche. Les choix que feront les uns et les autres de voter pour telle ou telle liste de gauche seront motivés par des raisons diverses mais respectables : choix de la proximité idéologique (« je me sens plus proche de »), choix de l’efficacité (« je vote pour ceux sont susceptibles de faire le moins mauvais score »), pousser une liste à dépasser les 5% (« je vote pour que cette liste ait au moins des élus »)… Le plus important, c’est d’ores et déjà de s’engager à se retrouver au soir du 26 mai pour exiger un sursaut à gauche et une mise en avant des convergences.
Dès juin, retrouvons les chemins de l’unité. Les militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale (GDS) seront partie prenante de toutes les initiatives de rassemblement et reconstruction d’une gauche de gauche