Depuis plusieurs années, de nombreux scientifiques s’alarment du déclin accéléré de toutes les espèces d’insectes. Outre l’effondrement des populations d’abeilles domestiques, ils font état, par exemple, d’une disparition progressive des insectes et des oiseaux des champs. Je reproduis ici un article que j’ai écrit pour la revue Démocratie&Socialisme n°246 (été 2017).
« Jusque dans les années 1990, le pare-brise des voitures était constellé d’impacts de bestioles. Il est aujourd’hui, le plus souvent, immaculé » (1).Un article récent de la revue Science pose la question : « Mais où sont passés tous les insectes ? ». En 25 ans, les quatre-cinquièmes des insectes d’une réserve allemande ont disparu. En cause, les insecticides systémiques dits « néonicotinoïdes », qui représentent 40 % du marché mondial des insecticides agricoles (2,6 milliards de dollars). Pulvérisés ou appliqués en traitement des sols depuis le milieu des années 1990, ils ne sont pas absorbés en une seule saison végétative. Ils polluent ainsi massivement les cours d’eau, les sols et les plantes. Lire la suite…