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Mot-clef : croissance

  1. L’austérité est une erreur

    Écrit le 22 avril 2014 par Éric Thouzeau

    ces-manif140404-source-ces_180_thumbAucune bonne leçon n’a décidément été tirée par le Président de la République de la défaite des municipales : après la nomination de Manuel Valls comme premier ministre, celui qui n’avait fait que 5 % aux primaires et qui représente à gauche ce qu’il y a de plus à droite, c’est maintenant l’annonce d’un plan d’austérité qui n’a rien à envier à celui de Fillon en 2011, et que le Parti Socialiste avait alors, à juste titre, combattu. (Voir le communiqué du PS de novembre 2011).

    Poursuite du gel du point d’indice des fonctionnaires (*), blocage des retraites et des prestations sociales, ou encore report de la revalorisation du RSA prévue dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté… Autant de mesures que la gauche a toujours combattues, autant de mesures qu’il nous faut aujourd’hui refuser !

    L’austérité prônée par Valls touche le cœur du salariat, tous ceux qui ne vivent que de leurs salaires directs ou de la part socialisée des salaires (salariés en activité, en retraite ou privés d’emploi). Cette austérité budgétaire va de nouveau ralentir sensiblement l’activité économique avec une diminution de la croissance, pourtant déjà bien faible (**). Les 30 milliards accordés au patronat, sans contreparties et sans distinguer les petites des grosses entreprises, ne serviront à pas grand-chose… Sinon à augmenter les dividendes des actionnaires ! En l’absence de demande, les entreprises n’ont guère de raison d’embaucher ni même d’investir. Lire la suite…


  2. L’impasse de la décroissance

    Écrit le 22 juillet 2013 par Éric Thouzeau

    croissanceDébut juillet, j’ai participé à un débat organisé par des amis sur le thème : « Planète en danger : la croissance est-elle raisonnable ? ». Cela m’a amené à me pencher un peu sur ce concept de décroissance qui, je l’avoue bien volontiers, ne m’est pas très familier. Alors que le contient européen s’enfonce dans la récession, que le chômage explose, et que la politique libérale prônée par la Commission européenne et les conservateurs allemands empêche la relance de l’économie, je suis encore plus convaincu après ce débat que la  réponse par la décroissance est une impasse. Pour autant, il n’est pas inintéressant de chercher à répondre à de vraies interrogations que pose la croissance « capitaliste ».

    Quand on parle de croissance, on parle de croissance du PIB. Le Produit intérieur brut mesure les valeurs de l’ensemble des biens et services produits sur un territoire. Notons que le PIB ne prend pas en compte seulement la production de biens (matériels ou immatériels) mais aussi les services, aussi bien les services marchands (services payants : coiffeurs, services aux entreprises..) que les non-marchands (rendus par des administrations ou des associations sans but lucratif).

    Si les mots ont un sens, la décroissance c’est donc  la décroissance du PIB. Une question peut être posée aux partisans de la décroissance : décroître jusqu’où ? Serge Latouche, un des penseurs actuels de la décroissance, a avancé l’idée de revenir « à une production matérielle équivalente à celle des années 60-70 » (1). Pourquoi à cette date ? Une date valable pour tous les pays de la planète ?

    La décroissance du PIB, malheureusement nous la connaissons actuellement. Notre pays, comme tous les pays de la zone euro, est en récession : la croissance est négative, il y a bien décroissance du PIB. Est-ce une bonne chose pour les peuples ? Si l’on pense, comme les tenants de la décroissance, que la croissance est la source de tous les maux, on pourrait croire que le ralentissement de l’économie est une bonne nouvelle. Or c’est le chômage et la pauvreté qui se développent ! Lire la suite…


  3. Relancer la consommation populaire

    Écrit le 27 juin 2012 par Éric Thouzeau

    La crise s’approfondit dans notre pays. Mai est le 13e mois consécutif de hausse du chômage. Il touche 4,34 millions de personnes (catégorie A, B et C). Dans de  nombreuses entreprises, des « plans sociaux » (licenciements) sont malheureusement encore à craindre à la rentrée. L’INSEE réduit la prévision de croissance 2012 à 0,4 %, et prévoit une baisse du pouvoir d’achat de 0,6 %.  Voilà le bilan de dix ans de droite au pouvoir, de réduction des impôts pour les grandes entreprises  et pour les plus riches (exemple du coût du bouclier fiscal en 2011 : 735 millions).

    La crise se poursuit dans  la zone Euro. Les ménages verraient leur pouvoir d’achat reculer tout au long de l’année 2012, et réduiraient leurs dépenses. « Dès lors la zone euro serait à l’arrêt en 2012 : l’activité reculerait au deuxième trimestre (-0,2%), avant de se redresser seulement faiblement au second semestre (+0,0% puis +0,1%) » (note de l’INSEE : La zone euro sous tension 26 juin 2012). Lire la suite…