La Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, imitant son prédécesseur Bruno Retailleau, multiplie les déclarations appelant à restreindre toujours plus le droit de grève dans les transports. Je lui ai répondu lors de la réunion plénière du 18 décembre. Ci-dessous mon intervention.
Comment le droit du travail définit-il la grève ? La grève est la cessation collective et concertée du travail par les salariés d’une entrepris, d’un secteur économique, d’une catégorie professionnelle en vue d’appuyer des revendications. La grève est par nature collective et conduit à une cessation complète du travail.
La grève vise à appuyer les revendications des salariés en faisant pression sur l’employeur par la perte de production que la cessation de travail entraîne. Il s’agit d’une épreuve de force. Le gréviste n’est pas rémunéré alors que l’entreprise ne produit plus et perd de l’argent.
Si la continuité du service dans les hôpitaux amène à l’organisation d’un service minimum, nul ne le conteste. Dans le reste du service public, des restrictions déjà abondantes ont été imposées pour restreindre le droit de grève : préavis de 5 jours en règle générale, et dans le cas particulier des transports, un dispositif supplémentaire qui impose un délai de 8 jours, délai de soi-disant concertation, au cours du quel il est interdit de déposer un préavis de grève. Puis, en cas de grève, plus de 50 000 des 140 000 salariés de la SNCF doivent se déclarer en grève quarante-huit heures à l’avance (conducteurs de train, contrôleurs, aiguilleurs, agents de la maintenance des trains ou chargés de l’information des voyageurs. Lire la suite…