Je me réjouis de la victoire de la gauche grecque. Que Syriza gagne en Grèce, c’est une très bonne nouvelle pour le peuple grec soumis à une austérité dramatique, c’est aussi une bonne nouvelle pour tous les peuples d’Europe. La gauche française se doit de tirer toutes les leçons du scrutin grec.
En Grèce, la politique imposée par la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International) a eu des conséquences sociales désastreuses, mais elle est en plus totalement inefficace. La dette grecque est passée de 113% du produit intérieur brut en 2009 à 175% aujourd’hui : démonstration qu’une sortie de la crise avec une politique d’austérité est tout simplement impossible.
Dans toute l’Europe, l’austérité et les « réformes structurelles » qui visent à toujours plus libéraliser l’économie, ont entraîné le continent dans la stagnation avec pour conséquence un chômage de masse. La défaite de la droite en Grèce (Nouvelle Démocratie) doit être l’occasion de remettre en cause le néo-libéralisme dans tous les pays européens.
Nous allons devoir nous mobiliser aux côtés du peuple grec pour exiger que la volonté populaire qui s’est exprimée soit respectée par l’Union Européenne : celle-ci doit arrêter d’étrangler la Grèce. C’est aussi le moment d’imposer aux conservateurs et aux néo-libéraux un changement d’orientation dans la construction européenne : en finir avec l’austérité, le dumping fiscal et social. La priorité doit être de mener une politique de relance de l’investissement public et de satisfaction des besoins sociaux, en France et au niveau européen.
le 25 janvier 18h30