Comme le note le spécialiste du droit du travail qu’est Antoine Lyon-Caen , avec l’accord CFDT-CFTC-CGC-Medef, la partie patronale progresse « prenant appui sur une grammaire forgée par un réseau puissant d’économistes qui martèle qu’en France les travailleurs occupant un emploi sont trop protégés, qu’il faut fluidifier le marché du travail et reconnaître aux entreprises la plus large autonomie de gestion ». Si le droit social est passé à la moulinette(1), la majorité de gauche au Parlement aura tout son rôle à jouer pour éviter que les points marqués par le Medef soient transcrits dans la loi ! Comme le disent des syndicalistes CGT, la gauche n’a jamais eu besoin de l’accord du MEDEF pour légiférer dans l’histoire, sinon elle n’aurait pas fait la sécurité sociale, la retraite à 60 ans, les 35 heures…
Pour l’emploi, la relance
Pour autant, quelle que soit l’appréciation que l’on porte sur l’accord CFDT-CFTC-CGC-Medef (et la mienne est très critique), on peut au moins s’accorder sur le fait qu’il n’aura aucun impact sur la possible création d’emploi et l’inversion de la courbe du chômage. Alors que la zone euro s’enfonce dans la récession, « seule une politique économique moins bêtement restrictive que celle menée actuellement au niveau européen est susceptible d’avoir un effet sensible sur la courbe du chômage ». (2) Lire la suite…