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Mot-clef : CFDT

  1. Quand la CFDT se référait à la lutte des classes

    Écrit le 12 novembre 2014 par Éric Thouzeau

    Gilbert Declercq  (1919-2004) : Syndicaliste en liberté (entretiens avec Alain Besson et Jacques Julliard, Le Seuil, 1974)

    Gilbert Declercq (1919-2004) : Syndicaliste en liberté (entretiens avec Alain Besson et Jacques Julliard, Le Seuil, 1974)

    Il y a 50 ans, les 6 et 7 novembre 1964, la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) décidait de se « déconfessionnaliser » (abandon de la référence chrétienne) pour devenir la CFDT (Confédération française démocratique du travail). Celle-ci déclare alors  placer son action dans le cadre de la lutte des classes, et passe un accord d’unité d’action avec la CGT en 1966. Cet accord fut un élément déterminant dans le déclenchement de la grève générale de Mai-juin 1968.

    De nombreux militants syndicaux « chrétiens » de Loire-Atlantique ont participé activement à cette histoire dont le principal représentant fut Gilbert Declercq (1919-2004). Toute cette génération militante a été matricée par l’histoire du mouvement ouvrier de la Basse Loire (dont la grande grève de la métallurgie de 1955).

    En 2007, dans une contribution à la revue Place Publique, j’abordais cette question sous le titre « Quand Gilbert Declercq citait les communistes italiens« . Cet article était résumé ainsi : « Les particularités de la gauche de l’Ouest et notamment en Loire-Atlantique ne s’expliquent pas principalement par une industrialisation tardive. Ce qui a durablement façonné l’histoire sociale et politique du département, ce sont les riches débats qu’a connus le CFTC dans les années 1950, une période où des cohortes de militants chrétiens se sont ralliés au socialisme ». Je reproduis ci-dessous cet article publié dans le numéro 6 de Place Publique.

    Bien sûr la situation a pas mal évolué en 50 ans. Sur l’évolution de la CFDT, on peut se rapporter à l’ouvrage collectif auquel j’ai participé en 2008 « Syndicalistes ! » (aux éditions Syllepse). Alors qu’en Belgique ou en Italie, l’unité de tous les syndicats de salariés permet actuellement des mobilisations de masse contre les politiques d’austérité, les positions actuelles de la CFDT par rapport au gouvernement de Manuel Valls rendent difficiles l’unité d’action interprofessionnelle. Elle serait pourtant bien utile pour faire peser le mouvement social face à l’offensive du Medef. Lire la suite…


  2. Emploi, relance, réforme bancaire et lutte des classes…

    Écrit le 22 janvier 2013 par Éric Thouzeau

    Class WarComme le note le spécialiste du droit du travail qu’est Antoine Lyon-Caen , avec l’accord CFDT-CFTC-CGC-Medef,  la partie patronale progresse « prenant appui sur une grammaire forgée par un réseau puissant d’économistes qui martèle qu’en France les travailleurs occupant un emploi sont trop protégés, qu’il faut fluidifier le marché du travail et reconnaître aux entreprises la plus large autonomie de gestion ». Si le droit social est passé à la moulinette(1), la majorité de gauche au Parlement aura tout son rôle à jouer pour éviter que les points marqués par le Medef soient transcrits dans la loi ! Comme le disent des syndicalistes CGT, la gauche n’a jamais eu besoin de l’accord du MEDEF pour légiférer dans l’histoire, sinon elle n’aurait pas fait la sécurité sociale, la retraite à 60 ans, les 35 heures…

    Pour l’emploi, la relance

    Pour autant, quelle que soit l’appréciation que l’on porte sur l’accord CFDT-CFTC-CGC-Medef  (et la mienne est très critique), on peut au moins s’accorder sur le fait qu’il n’aura aucun impact sur la possible création d’emploi et l’inversion de la courbe du chômage. Alors que la zone euro s’enfonce dans la récession, « seule une politique économique moins bêtement restrictive que celle menée actuellement au niveau européen est susceptible d’avoir un effet sensible sur la courbe du  chômage ». (2) Lire la suite…


  3. Un accord minoritaire

    Écrit le 16 janvier 2013 par Éric Thouzeau

    Medef-requinsÉtonnants tous ces commentaires journalistiques autour de l’accord signé par la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et le Medef. L’accord serait historique. À écouter et lire tous la quasi-totalité des premiers commentaires dans les médias, on s’aperçoit que bien peu sont ceux qui ont réellement lu le texte de l’accord. La signature en soi serait l’évènement, et gare aux députés qui s’aventureraient à modifier ce que la « démocratie sociale » a fait ! Désolé, mais je ne marche pas !

    Quand on regarde de près cet accord, on s’aperçoit qu’il va surtout permettre aux employeurs de faciliter les licenciements, et de rendre plus difficile les recours des salariés, des représentants du personnel et des syndicats. Il sera possible de faire varier les horaires et de baisser les salaires pendant deux ans : c’est une généralisation d’accords qui avaient été signés et rendus célèbres à l’époque dans des entreprises comme Bosch, et Continental, ce qui ne les avaient pas empêché ensuite de fermer ! Pour la CGT, il s’agit d’une grave régression des droits sociaux !  Force Ouvrière parle d’un projet profondément déséquilibré. Cet accord est minoritaire dans le camp des organisations syndicales de salariés. Ce qui fait que le Parlement n’est pas tenu de le « ratifier » tel quel ! Lire la suite…


  4. La Navale vivra ! Mobilisons pour l’emploi !

    Écrit le 22 novembre 2012 par Éric Thouzeau

    Un appel pour la navale vient d’être lancé lors d’une conférence de presse que nous avons tenus à Saint-Nazaire. Cet appel a été initié par différents représentants des forces politiques (PS, PCF, PG, GA, GU) et syndicales (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA) du département. Il s’agit d’un cri d’alarme comme je l’ai dit lors de cette conférence de presse. L’appel peut être signé sur : http://navale.fr.nf

    La navale et tous ses sous-traitants, mais aussi Alcatel-Lucent, Micmo-Gitane… Notre département n’est pas épargné. Toutes les forces progressistes doivent se rassembler pour défendre l’emploi. Face à cette crise sans précédent, l’action de redressement productif du gouvernement est indispensable. Nous devons la prolonger par une mobilisation populaire.

    Il faut maintenir les compétences en matière de construction navale dans notre pays, et donc à Saint-Nazaire. Il faut gagner dans l’urgence des commandes de navires. Les salariés des chantiers et de leurs sous-traitants sont porteurs d’un savoir-faire qu’il faut préserver. Des emplois peuvent aussi être consacrés à une démarche de diversification, comme celle entreprise vers les énergies renouvelables soutenue par le Conseil régional. Lire la suite…


  5. Un contrat social pour l’Europe !

    Écrit le 9 novembre 2012 par Éric Thouzeau

    Le 14 novembre, la Confédération européenne des syndicats (CES) organise une journée d’action contre les politiques d’austérité en Europe, et leurs conséquences dramatiques pour les salariés européens. Des grèves, des manifestations auront lieu dans toute l’Europe. En Grèce, au Portugal, en Espagne, cela prendra la forme d’une grève générale. La CES déclare avec raison s’opposer « fermement aux mesures d’austérité qui font plonger l’Europe dans la stagnation économique, la récession, et le démantèlement du modèle social européen. Ces mesures, loin de rétablir la confiance, ne font qu’aggraver les déséquilibres et créer des injustices ».

    Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa ont décidé de s’inscrire dans le cadre de cette journée organisée par la CES. Dans notre département, cela prendra la forme de manifestations à Nantes et à Saint-Nazaire. Lire la suite…