Dans ce pays, c’est incroyable : on s’émeut de l’amnistie de syndicalistes mais pas des délits patronaux. Le Medef ose s’indigner contre quelques militants qui ont forcé des portes pour se faire entendre.
Mais nous n’avons pas oublié que c’est ce même patronat, la branche métallurgie du Medef (l’UIMM) , qui a détourné 600 millions d’euros dans une caisse noire, révélée en 2007. C’était des détournements en bande organisée de biens sociaux, une double comptabilité dans les entreprises, un trafic d’influence et de salaires en liquide (versés par le président de l’UNEDIC d’alors qui était pourtant chargé de veiller aux rentrées de cotisations sociales !). On ne nous parle pas d’amnistie, parce qu’on se fait discret pour faire oublier l’affaire mais, 6 ans après, les responsables de l’UIMM ne sont toujours pas jugés ! Pourtant n’importe quelle bande organisée de voleurs de mobylettes en banlieue, pour beaucoup moins que ça, aurait été mise sous les verrous. Lire la suite…