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Avec un projet commun, se rassembler contre la droite et l’extrême-droite

Écrit le 26 mai 2021 par Éric Thouzeau

Tous les responsables des formations de la gauche et de l’écologie, et de nombreux candidats déclarés (ou leur représentant.e) se sont retrouvés le 24 mai. Il s’agissait d’une nouvelle réunion de travail, à laquelle une délégation de la Gauche démocratique et sociale (GDS) a participé. Nul n’avait oublié les tensions  créées suite à  la faute politique commise par celles et ceux qui à gauche ont participé à la manif « glaçante » des policiers du 19 mai.  La manifestation du 12 juin « pour les libertés, contre les idées d’extrême-droite » sera l’occasion d’affirmer  une autre image de  la gauche.

Ils sont venus, ils étaient tous là !

Des échanges utiles ont eu lieu ce 24 mai. Des contributions sur des points concrets vont être rédigées (GDS en produira une sur la nécessaire reconstruction du Code du travail). Nous avons soutenu l’idée de nous retrouver plusieurs jours consécutifs au début de l’été pour avancer vers un contrat de législature.

Rien n’a été formellement décidé, mais la pression est suffisamment forte sur tous les appareils des partis pour qu’aucun ne souhaite être accusé de rompre et de refuser le rassemblement. Gageons que les résultats des régionales qui risquent d’être médiocres pour la gauche, au contraire de ceux du RN, vont accroître cette pression des électrices et électeurs de gauche. Les appels à l’unité (2022 vraiment en commun, Unité et alternative 2022…) portés par des collectifs citoyens dans les territoires sont d’autant plus nécessaires.

L’autre candidate des riches (*)

Marine Le Pen est déjà en campagne pour 2022, sans même prendre la peine de  présenter un programme pour ces présidentielles. Macron et ses amis travaillent pour elle. Après avoir dynamité la gauche, l’ex-ministre de Hollande veut réduire Les Républicains (LR) par des manœuvres qui ne peuvent qu’écœurer les électeurs…dans le seul but de favoriser un 2ème tour Macron-Le Pen. Son ministre de l’intérieur reprend de plus en plus ouvertement les thèmes de l’extrême-droite, sans hésiter à recourir à la provocation (en portant scandaleusement plainte contre Audrey Pulvar par exemple).

Marine Le Pen a présenté un visage de son parti de plus en plus ouvertement compatible avec le néo-libéralisme, déclarant par exemple très sagement « oui, une dette doit être payée ». Par qui ? Pas une seule déclaration de sa part contre les grandes fortunes qui s’enrichissent toujours plus, alors que chômage et misère prospèrent.

Le besoin d’unité et d’un projet commun de gauche

Pour regagner les millions de salariés qui se réfugient dans l’abstention, la gauche doit s’unir et mettre en avant des propositions sociales de rupture avec l’ordre économique dominant (producteur de tant et tant d’inégalités).

Pour regagner celles et ceux qui se fourvoient en votant pour le RN, la gauche doit s’unir et tourner résolument le dos à la politique menée par Hollande-Macron-Valls hier et par Macron aujourd’hui. Un salarié qui vote RN vote contre ses propres intérêts (comme une dinde qui crie « vive Noël »). Seule la force d’une gauche  rassemblée pourra les convaincre de leur erreur ! Et il faut à cette gauche un programme de transformation, des mesures répondant aux urgences sociales tout autant qu’à la nécessaire transition écologique. Un programme sur 5 ans qui changent nos vies et qui soit discuté avec les citoyennes et citoyens au travers d’un grand débat national.

 (*)François Ruffin in Mediapart https://blogs.mediapart.fr/ruffin-francois/blog/210521/marine-le-pen-l-autre-candidate-des-riches


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