La lecture d’un article (Presse-Océan le 19 décembre 2023) consacré au Parc naturel régional (PNR) de l’Estuaire m’a replongé dans ce dossier dont j’ai eu la responsabilité durant mon premier mandat de conseiller régional (2010-2015). Je constate avec regret que dix ans ont été perdus à cause (au mieux) de l’inertie de la droite régionale, voire de l’hostilité (pourtant jamais affirmée publiquement) de certains de ses membres dont le maire de La Chevrolière comme indiqué dans cet article de Presse-Océan.
L’Estuaire de la Loire et le Lac de Grand-Lieu sont des espaces naturels remarquables, dotés d’une biodiversité exceptionnelle. La création d’un 5e Parc Naturel Régional sur ce territoire a été votée par le Conseil régional en janvier 2013. Dans le mandat précédent (2004-2010), certains élus de la majorité régionale de gauche (dont les élus écologistes) avaient plutôt plaidé pour une réserve naturelle nationale (RNN), qui a rencontré une opposition vive de plusieurs acteurs dont la fédération des chasseurs. Une réserve nationale apparait souvent comme une décision « venant de Paris » alors qu’un Parc régional est un projet de territoire qui doit absolument être porté par les élus locaux.
« L’austérité est sur le point de faire son retour et d’ainsi nuire aux travailleurs partout en Europe », tel est le constat de la Confédération européenne des syndicats. C’est dans ce cadre que l’intersyndicale appelle en France à se mobiliser le vendredi 13 octobre « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes ».
L’Insee parle d’une augmentation des prix de 4,9% sur un an en septembre, mais de 9,6% des prix alimentaires (qui ont ainsi augmenté de plus de 21% en deux ans) ! Exigeons l’indexation des salaires et des pensions sur l’inflation.
Répondre aux urgences sociales et climatiques
L’urgence climatique n’est pas plus prise au sérieux par les droites européennes que l’urgence sociale. Tout comme Macron, elles souhaitent une « pause réglementaire » sur les normes environnementales. Officiellement par peur que les travailleurs aux revenus les plus modestes se révoltent face au coût de la transition écologique. Mais pourquoi donc refuser de faire payer les grandes entreprises et les ultra-riches ? Si comme le dit le secrétaire général de l’ONU, « l’effondrement climatique a commencé », ce sont bien les populations les plus vulnérables qui en paient le prix fort. Le très modéré membre du GIEC Jean Jouzel en tire une sage conclusion :« Le capitalisme est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ».
Les profits réalisés par les grands groupes alimentent l’inflation. Le gouvernement, qui n’a pas plus de majorité au Parlement que dans le pays, impose ses choix à coups de 49-3 au mépris de la démocratie la plus élémentaire. Il poursuit sa politique « pro-business » et n’entend pas taxer ces grands patrons qui profitent de la situation pour engranger toujours plus de bénéfices. Il vaut mieux pour les macronistes et Les Républicains (LR) obliger (avec l’aide du RN qui s’est abstenu) les bénéficiaires du RSA à travailler 15h par semaine. Dure avec les faibles, faible avec les puissants, telle est la réalité de la politique de toutes les droites !
Contrairement aux affirmations maintes fois répétées de Bruno Lemaire, l’inflation persiste : 5,7% sur un an, mais surtout 19% pour l’alimentation sur la même période. Cette hausse des prix frappe le pouvoir de vivre et d’achat, entraînant des difficultés pour le plus grand nombre et une paupérisation accrue d’une partie du salariat. L’alerte lancée par les restos du Cœur en est une illustration.
La vague actuelle d’inflation pose une question centrale : qui doit payer ? Les revenus du capital ou les revenus du travail ? Cette question est d’autant plus légitime que la hausse des profits est aujourd’hui une des causes majeures de l’inflation (1). Il n’est que plus urgent de se battre pour l’indexation des salaires, retraites et allocations sur l’inflation. En appelant à « une journée de mobilisations et d’actions le 13 octobre », les syndicats ont raison d’écrire : « Alors que les profits explosent dans la plupart des grandes entreprises, plus que jamais un meilleur partage de la richesse produite est impératif » (2).
La gauche a besoin de se rassembler pour offrir une alternative à un pouvoir qui
– applique une politique injuste sur le plan social comme l’épisode de la pseudo -réforme des retraites l’a une fois de plus démontré,
– a été condamné par la justice pour inaction climatique,
– s’engage dans une dérive autoritaire en gouvernant à coup d’article 49-3 au Parlement et en ayant recours aux forces de l’ordre de manière disproportionnée dans sa volonté de faire taire les mouvements sociaux.
Aux sénatoriales comme dans d’autres élections à venir, partir divisés c’est laisser le champ libre au pouvoir, à la Droite dure et à l’extrême-droite.
Profondément insatisfaite de la division de la gauche et de l’écologie aux sénatoriales de Loire-Atlantique nous avons proposé aux quatre candidats tête de liste ,Ronan Dantec, Karine Daniel, Philippe Grosvalet, Maxime Viancin de se rencontrer afin de créer les conditions du rassemblement de la gauche et de l’écologie aux élections sénatoriales.
Philippe Grosvalet nous a fait savoir qu’il n’était pas intéressé par cette initiative.
Une première rencontre a eu lieu entre les représentants des listes conduites par Ronan Dantec, Karine Daniel et Maxime Viancin.
La France Insoumise a annoncé qu’elle se désengageait de la démarche tant qu’un accord national n’aurait pas été conclu entre elle et les autres organisations composant la NUPES ; la discussion s’est par contre poursuivie avec « Ensemble sur nos territoires » EELV, le PS et le PCF.
A l’issue de ces échanges animés par les organisations à l’initiative de ce processus de rapprochement les deux listes ont constaté leur accord politique sur le fond . Elles ont décidé de fusionner.
Si nous regrettons que la France Insoumise n’ait pas souhaité aller plus loin dans la recherche d’une alliance qui aurait réuni toutes les composantes de la NUPES , nous nous réjouissons qu’un accord ait été trouvé , incarnant une dynamique de rassemblement dans le département.
Et nous espérons que ce rassemblement soit de nature à élargir encore l’union de la gauche et des écologistes, pour envoyer 3 élu.es au Sénat ! Il est encore temps.
Ensemble ( Jean Brunacci, Robert Hirsch), Gauche Démocratique et Sociale(GDS) ( Marlène Collineau adjointe au Maire de Nantes, Nadège Boisramé conseillère Municipale de Nantes, Jérôme Sulim Adjoint au Maire de Saint-Herblain), Place Publique ( Monique Rabin ancienne Députée du Pays de Retz , Noé Presneau), Génération.s ( Chantal Pavageau ), Génération Ecologie 44 ( Elhadi Azzi conseiller municipal de Nantes,Gaëlle Rougeron conseillère régionale ), Nouvelle Donne (Julien Coué)
En 1950 les deux tiers des marchandises étaient transportées par le rail, 30% en 1984 9% en 2019.Plusieurs causes à ce déclin : la désindustrialisation, les difficultés des ports français et une forte concurrence avec la route.
La libéralisation en 2006 du transport de marchandises (fret) s’est traduite par la prise en charge de trains les plus rentables aux opérateurs privés, laissant plutôt les wagons isolés, plus coûteux, à la SNCF (1). Tout cela avec une baisse des effectifs cheminots, rendant plus difficile une relance du fret ferroviaire : on est passé de 15 000 à 5 400 agents en quinze ans (2).
L’éclatement du ferroviaire public
En 2020, la SNCF a été divisée en 5 sociétés anonymes. Fret SNCF est considéré comme une entreprise ferroviaire en concurrence avec des opérateurs privés. L’éclatement du ferroviaire entraîne un dédoublement de postes auparavant mutualisés, ce qui augmente les coûts d’exploitation. La séparation des sociétés ferroviaires en plusieurs opérateurs mène à des coûts importants de coordination entre la gestion de l’infrastructure et les opérateurs.