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Contre Macron et la crise qui vient, se rassembler à gauche

Écrit le 9 mars 2020 par Éric Thouzeau

Tous les éléments d’une nouvelle récession mondiale se sont accumulés depuis la crise de 2008 : d’énormes dettes publiques et privées, des bulles spéculatives toujours aussi importantes…La fragilité de l’économie capitaliste mondiale est telle qu’un accident peut à tout moment engendrer une récession et une nouvelle crise d’ampleur. Le coronavirus sera-t-il cet élément déclencheur ?

Résister contre la crise qui vient

Les bourses sont en chute libre, les prévisions de récession se multiplient. Le capitalisme est un système de compétitivité généralisée, pas de solidarité. Le néo-libéralisme, mode de gestion du capitalisme mondialisé, a engendré des aberrations : délocalisations en masse et donc dépendance de productions à des dizaines de milliers de kilomètres de bien essentiels (les médicaments par exemple), spéculations financières…. Sans parler du développement anti-écologique du transport sur de longues distances de  nombreuses productions. Les marches pour le climat prévues les 13 et 14 mars seront l’occasion de rappeler qu’urgence sociale et urgence écologique ne doivent pas être dissociées (voir par exemple l’appel « un même enjeu d’avenir : vers un front populaire écologique » ).

S’appuyer sur chaque avancée

Macron et sa bande sont le pur produit de cette idéologie néo-libérale, avec l’idée que chacun est responsable de son sort. C’est ce qui explique les attaques contre l’indemnisation des chômeurs, les différents projets visant à baisser toutes les protections sociales, la volonté de développer le travail soi-disant indépendant au détriment du travail salarié. L’arrêt de la Cour de cassation du 4 mars est un véritable camouflet pour la macronie ( lire l’article « les chauffeurs VTC et les livreurs à vélo sont bien des salariés« .) Pour les syndicats de livreurs à vélo qui commencent à se créer dans le pays c’est un point d’appui essentiel pour conquérir des droits collectifs : salaire minimum, Sécurité sociale… Mais la ministre du travail a annoncé vouloir contourner cette décision. Tout un programme !

Refuser la violence d’Etat

Libre-échange généralisé, remise en cause des « conquis » sociaux, et violence d’Etat caractérisent le cours actuel du capitalisme. En France, des violences policières se produisent régulièrement avec les dernières en date contre des manifestations féministes à l’occasion du 8 mars.

Quant à la violence institutionnelle, le 49-3 en est un exemple ! Cela créée des tensions au sein même du parti présidentiel et de son groupe parlementaire. Une déroute attend les candidats du gouvernement lors des élections municipales des 15 et 22 mars. Tout cela pourrait accentuer la crise politique.

L’urgence de l’alternative

Ce n’est pas un hasard si c’est maintenant que l’idée d’un candidat commun de la gauche, pour laquelle la Gauche démocratique et sociale (GDS) milite depuis de longs mois, est à nouveau mise en avant. Pour en finir avec Macron, la gauche doit se rassembler sur un programme commun basé sur des mesures d’urgence sociale et écologique, ce qui marginalisera alors l’extrême-droite.

Se rassembler dans les luttes, c’est le même combat. Aucune force existante ne peut prétendre être l’alternative à Macron et Le Pen. Assurons la défaite de la macronie et de toutes les droites aux municipale. Et dès le lendemain, ouvrons le débat dans tout le pays : comment arriver à  un candidat et à un programme communs de la gauche et de l’écologie ?


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