Voilà deux semaine que les salariés des radios publiques sont en grève à l’appel de leurs organisation syndicales CGT, CFDT, SUD, SNFORT et UNSA. Mobilisés depuis le 19 mars dernier, les salarié-es de France Bleu Loire Océan ont lancé un collectif avec la volonté de fédérer les personnels avec les auditeur-trices de FBLO. Ils ont appelé ce collectif « Fronde Bleu Loire Océan » . Décidément les médias aiment bien le terme de frondeurs !
Pour manifester mon soutien au combat mené par tous les salariés de Radio-France, je reproduis ci-dessous la lettre ouverte de ce collectif adressée aux auditeurs-trices, aux parlementaires, mais aussi aux forces politiques et aux élu-es du département de Loire-Atlantique.
Lettre ouverte des personnels de France Bleu Loire Océan
Alors que les auditeurs de France Bleu Loire Océan ont été privés de matinale spéciale consacrée aux résultats électoraux en Loire Atlantique ce lundi, comme ce fut le cas, déjà, au lendemain du 1er tour, et que de nombreuses plages d’information et de programmes sont fortement perturbées depuis le 19 mars dernier du fait d’un mouvement de grève, le personnel mobilisé de France Bleu Loire Océan adresse une lettre ouverte aux parlementaires, aux partis politiques, et aux nombreux auditeurs-trices du service public.
Cette grève illimitée, à l’appel national d’une intersyndicale CGT, CFDT, SUD, SNFORT et UNSA, concerne la sauvegarde de l’emploi et de l’outil de travail pour l’ensemble du groupe audiovisuel public Radio France. Les antennes de FIP, France Info, France Inter, France Culture, France Musique, Mouv sont également touchées.
Le désengagement de l’Etat et le coût prohibitif du chantier de rénovation de la Maison de la Radio, dont l’affaire du bureau du PDG ne constitue qu’une infime partie, ont pour conséquence une situation de déficit de 21 millions d’euros en 2015. C’est la première fois depuis la création de Radio France.
L’Etat (actionnaire à 100%) porte une responsabilité particulière dans cette situation financière critique, n’ayant pas honoré 87 millions et demi d’euros promis à Radio France sur la période 2010/2014.
Nous craignons à l’avenir des suppressions de postes massives (jusqu’à 300 suppressions sur un effectif total de 4619 salariés).
Aujourd’hui déjà, à force de réductions d’effectifs et de moyens, notre mission de service public se complique un peu plus chaque jour. La proximité, notre raison d’être, est en danger. Nous constatons ainsi sur France Bleu la mise en place de programmes communs à des antennes éloignées géographiquement. Nos inquiétudes sont renforcées par la disparition au mois de juin de la micro-locale en Vendée (6 salarié-es basé-es actuellement à La Roche-sur-Yon).
Nous avons besoin de votre soutien et de votre action pour continuer à rendre compte de la vie intense de nos territoires. Nos auditeurs (130.000 par jour pour France Bleu Loire Océan), toujours plus nombreux, nous font confiance. Respectons-les. Continuons de leur offrir des programmes locaux et de qualité, c’est notre mission de service public.
Le personnel mobilisé de France Bleu Loire Océan
