Alors que j’ai manifesté de très nombreuses fois aux côtés des Gilets jaunes, je ne manifeste pas tous ces samedis de juillet et août. Pourtant, il y aurait matière à le faire, mais à condition de mettre en avant des revendications pour une vraie politique publique de santé, mais pas pour « la liberté de se vacciner ou non ». La vaccination ne peut pas, ne doit pas être une affaire individuelle, elle est un choix collectif à condition de chercher à convaincre. La gestion de la pandémie par Macron et les siens depuis le début est catastrophique et a malheureusement accru la défiance. Les syndicats de salarié.e.s et la gauche se doivent de reprendre la main.
Sans prétendre à aucune compétence particulière en matière médicale, je suis convaincu que la vaccination apparaît essentielle puisqu’elle empêche dans la majorité des cas les formes graves de la maladie et ralentit les contaminations. Généralisée, elle rend moins probable de nouveaux confinements (1). Le vaccin est aujourd’hui le seul outil véritable contre le virus, les médicaments ne semblent pas encore au point. Ce qui se passe aux Antilles illustre le propos sur la nécessité de se vacciner.
La vaccination n’est pas une affaire individuelle
Malheureusement, en imposant avec le passe sanitaire une sorte d’obligation vaccinale qui ne dit pas son nom, Macron renvoie à chaque individu la décision de se vacciner ou non. La vaccination devient alors une responsabilité individuelle et non une décision collective. Ce n’est pas étonnant car Macron incarne la transmission des « valeurs » de l’entreprise néo-libérale au monde politique. L’idéologie néo-libérale c’est de faire croire à chacun qu’il est maître de son destin. Il suffit de « traverser la rue pour trouver un travail » comme le dit Macron. Il y a donc « les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien », ceux qui se sont donnés la peine de réussir et les autres. C’est pourquoi sa politique en matière de vaccination renvoie à chacun la question de la vaccination. Sans oublier que l’obsession du gouvernement est d’empêcher une nouvelle paralysie de l’économie qui nuirait aux affaires du patronat, et donc d’éviter tout nouveau confinement. Lire la suite…