Le 19 janvier nous serons très, très nombreuses et nombreux en grève et dans la rue ! Macron engage une épreuve de force contre le salariat avec cette nouvelle attaque contre nos retraites. Unis et déterminés nous pouvons le mettre en échec si la mobilisation s’inscrit dans la durée et se traduit par de nombreuses grèves dans tous les secteurs professionnels.
Depuis 2020, les 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites, près de deux fois plus que le reste de la population mondiale. C’est le constat révélé par le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales. L’ONG ajoute : « Taxer la fortune des milliardaires français à hauteur d’à peine 2% permettrait de financer le déficit attendu des retraites » (1). Les richesses accaparées sur notre travail devraient permettre d’augmenter les cotisations patronales. C’est une question de répartition. Mais Macron décide une fois de plus de faire payer les salarié.e.s !
Financer les retraites sans report de l’âge légal
Les propositions des organisations syndicales s’appuient sur de nombreuses études. Celles-ci prouvent que le financement des retraites peut être assuré durablement sans imposer un report de l’âge légal de départ à la retraite et un allongement de la durée de cotisation. L’association Attac (2) va dans le même sens en listant un certain nombre de pistes de financement possibles : revenir sur de nombreuses exonérations de cotisations patronales, annuler la suppression de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises…
Rappelons aussi, à l’unisson des syndicats, que l’augmentation des salaires, la réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes seraient autant de moyens importants d’accroître le financement des retraites par les cotisations.
Refuser une réforme brutale et violente
Les mêmes qui nous licencient avant 60 ans, veulent nous faire travailler plus tard et ce sont les seniors, les femmes et les plus précaires qui en pâtiront plus particulièrement. Borne a le culot de parler de justice et de progrès social.
Prenons l’exemple des 1200 euros bruts minimum (85 % du SMIC). Déjà en 2003, la loi le prévoyait pour 2008…mais cela n’a jamais été appliqué ! Pour percevoir ce montant, il faudra à la fois justifier d’une carrière complète (tant pis pour celles et ceux qui ont subi des carrières hachées) à taux plein dans le privé, et d’un niveau de salaire n’ayant jamais dépassé le SMIC ! (3). Bien peu de salarié.e.s seront donc concernés.
Travailler plus longtemps, c’est non !
Toutes les enquêtes d’opinion le confirment : l’immense majorité (68%) de nos concitoyens refuse la réforme Borne-Ciotti. Seuls 26% sont hostiles à la journée de grève et de manifestations du 19 janvier, 51% l’approuvent.
Cette majorité dans les sondages, nous devons la concrétiser en manifestant massivement à partir de jeudi. Soyons en sûrs : il est possible d’imposer à ce gouvernement le retrait de cette contre-réforme des retraites s’il comprend que le 19 janvier n’est que le début d’une mobilisation prolongée, que ce n’est que le prémisse d’une généralisation de grèves dans de multiples secteurs.
Soutenons toutes les initiatives intersyndicales, organisons dans tous les territoires des meetings Nupes. Des syndicats unis, une gauche unie avec la Nupes : on peut, on doit faire reculer Macron-Borne-Dussopt !
(1) Nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales
(2) Financer les systèmes de retraite sans report de l’âge légal ? C’est possible !
(3) Le mirage des petites pensions à 1200 euros, Dan Israël dans Mediapart