La proposition de loi Liot fait peur à la macronie. 70% des habitants de ce pays veulent qu’elle soit votée, 60% qu’elle soit adoptée…mais Macron ne le veut pas. Inadmissible !
Cette proposition de loi visant à abroger le passage de la retraite de 62 à 64 ans a dans un premier temps été déclarée recevable par le bureau de l’Assemblée nationale avec l’accord de sa présidente, Yaël Braun-Pivet. Cette dernière a été « recadrée » par Macron, et estime maintenant qu’elle est anticonstitutionnelle.
Non au hold-up démocratique
En commission, Renaissance (En marche !) et LR en ont retiré l’article 1, qui sera représenté en séance par la Nupes…et Yaël Braun-Pivert veut alors déclarer contraire à la constitution cet article et donc refuser le vote de l’abrogation des 64ans. Pitoyable manœuvre !
Après le 49-3 et le 47-1, les macronistes nous sortent l’article 40 pour déclarer anticonstitutionnel un article et un projet de loi qu’ils ne veulent pas voir voter. C’est tout simplement scandaleux !
Grèves et manifestations
Macron sait que sa loi des 64 ans est rejetée non seulement dans tout le pays et par tous les syndicats, mais aussi qu’elle est minoritaire à l’Assemblée. Même l’éditorialiste d’un journal comme Ouest-France, peu suspect de sympathies pro-Nupes, met en avant « le risque que cette nouvelle parade soit perçue comme la manœuvre de trop ». Il écrit à l’intention de Macron « il faut savoir perdre un vote » (*).
La plateforme jusquauretrait.fr mise à disposition par l’intersyndicale permet d’interpeller le président de la République et la Présidente de l’Assemblée nationale pour qu’ils n’empêchent pas le vote des parlementaires le 8 juin. Mais le meilleur moyen pour réaffirmer l’opposition majoritaire dans le pays aux coups de force de Macron, ce sont les grèves et les manifestations.
Renforcer les syndicats, renforcer la Nupes
Un front syndical qui a tenu bon, une Nupes qui reste unie à l’Assemblée sont les deux points d’appui du plus grand mouvement social que notre pays a connu depuis 1995 et 1968. Au plan syndical, de nombreux salariés se syndiquent depuis le début de l’année.
Au plan politique, c’est le moment de renforcer le rassemblement de la gauche sociale et écologique qu’est la Nupes. Cela nécessite d’accepter son élargissement à toutes les formations politiques qui s’y reconnaissent. Cela passe aussi par la construction de la Nupes dans tous les territoires. Il est temps de permettre les adhésions directes à ce qui doit devenir la maison commune de la gauche. Pour que la Nupes devienne l’alternative majoritaire à la droite et à l’extrême-droite.
(*)Ouest-France du 31 mai