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Unité pour une alternative sociale et écologique

Écrit le 13 octobre 2019 par Éric Thouzeau

Michelin a annoncé la fermeture de son usine de La Roche sur Yon en Vendée, qui emploie 619 salariés. Comment accepter cette décision brutale alors que, Michelin, c’est 22 milliards de chiffre d’affaire, 665 millions de dividendes en 2018 et pas moins de 70 millions de CICE perçus ? En Gironde, l’usine Ford à Blanquefort qui comptait 850 salariés a fermé. A Bessé sur Braye en Sarthe, la liquidation de la papeterie Arjowiggins a laissé sur le carreau 578 salariés, 120 intérimaires et de nombreux sous-traitants…et tout un territoire dévasté. Ce sont quelques exemples, parmi tant d’autres, des dégâts que le capitalisme provoque tous les jours. Ce système sacrifie impunément des vies au nom de la course au profit maximum.

Rompre avec le système économique dominant

Le thème de la fin du capitalisme resurgit dans le débat public y compris dans les grands medias (1). La hausse des inégalités de revenu est criante, une nouvelle crise financière est à craindre, le réchauffement climatique largement dû au capitalisme est bien réel. Ce sont bien des raisons de remettre à l’ordre du jour le besoin de rompre avec le système économique dominant, et de s’engager vers un nouveau modèle économique. Il est possible de « redonner au public le pouvoir de penser l’alternative au capitalisme » (2). Mais ne soyons pas naïfs : le capitalisme ne tombera pas de lui-même comme un fruit mûr.

Les luttes d’aujourd’hui sont l’élément-clé pour préparer le « dépassement du capitalisme » et son abolition (3). Les privilégiés défendent toujours le système dont ils tirent avantage. En France, c’est le rôle assigné à Macron par la bourgeoisie qui veut mettre fin aux fortes résistances que le néo-libéralisme suscite chez les salariés et dans la jeunesse de notre pays.

Préparer la grève interprofessionnelle

Les attaques contre la Sécurité sociale et les retraites sont significatives du projet macroniste. Le retour d’un déficit de la sécurité sociale est largement dû « à un assèchement délibéré des recettes provoqué par la non-compensation intégrale des exonérations de cotisations sociales » (4) décidées par le gouvernement. L’autonomie du budget de la Sécurité sociale est bafoué par Macron qui veut  le fondre dans celui de l’Etat. Quant aux retraites, Macron s’obstine à imposer un système de retraites par points qui vise à baisser les pensions et  à individualiser au maximum le système. Au final, aucun actif ne saura avec certitude quelle sera sa pension quand il sera en retraite. Multiplions les rencontres, les débats, les explications … Pour préparer la grève interprofessionnelle. Et imposer le droit réel à la retraite dès 60 ans avec une pension décente, la prise en compte de la pénibilité.

Se rassembler à gauche

La bataille contre la privatisation d’ADP est à relancer vers le million de signatures. C’est un combat contre Macron et son monde, celui où tout est marchandise au plus grand profit des grandes entreprises. Il est grand temps que la gauche, porteuse historiquement d’un projet alternatif au capitalisme, se rassemble. Alternative sociale et écologique ou régression sociale et chaos climatique. Une course de vitesse est engagée ! Il n’y a plus de temps à perdre !

 (1) Dernier en date le quotidien Le Monde titre « le capitalisme est-il fini ? » dans son édition des 13 et 14 octobre

(2) Gérard Mordillat dans l’Humanité du 8 octobre co-auteur de la série « Travail, salaire, profit » diffusée sur Arte

(3) Thomas Piketty « Quand je parle de dépassement du capitalisme, je pourrais dire abolition »

(4) Déficit de la Sécu : 11 organisations demandent le retour à la compensation intégrale des pertes de recettes


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