Face à l’éclatement de la gauche et à l’approche des élections européennes, un débat a eu lieu au sein du groupe socialiste écologiste radical et républicain, SERR (*), du Conseil régional des Pays de la Loire, qui s’est conclu par une déclaration des élus de ce groupe.
Alors qu’une crise sociale et politique majeure secoue notre pays, l’éparpillement des forces se réclamant de la gauche est mortifère. Je suis persuadé qu’il faut construire un débouché politique à la révolte des gilets jaunes, une révolte qui exprime une forte et positive aspiration à une autre répartition des richesses, à une plus grande justice sociale et fiscale.
Les élections européennes devraient être l’occasion, outre d’affirmer une opposition à la construction néolibérale de l’Europe, d’exprimer le rejet de la politique de Macron tant en France que dans son versant européen. Malheureusement la multiplication des listes à gauche risque de produire une faible participation à gauche aux prochaines échéances électorales dont Macron et l’extrême-droite pourraient tirer profit.
Appeler à l’unité et à l’ouverture à gauche à un débat sur le contenu de cette unité, oui ! Mais pour ma part, il est évident que cela ne pourra pas se faire sur l’orientation sociale-libérale qui a fait tant de dégâts à gauche. Tirons le bilan du CICE, de la déchéance de nationalité, de la loi El Khomry…tout ce qui a amené à une coupure du PS avec le cœur de l’électorat de la gauche (et m’a amené à rompre avec ce parti il y un peu plus d’un an).
Débattre, confronter les points de vue oui ! Mais aussi retrouver le chemin du soutien aux mouvements sociaux. Elus et responsables de gauche, nous sommes encore trop peu nombreux à manifester le samedi aux côtés des gilets jaunes, jeudi avec les retraités ou lors de la grève du 5 février prochain.
Le chantier est immense. Attention à une fois de plus à ne pas décevoir et à ne pas apparaître rejouer des jeux d’appareils auxquels plus personne ne croit !
Deux groupes d’opposition de gauche existent au sein du Conseil régional. Je suis favorable à une accentuation du travail en commun de tous les élus de gauche au sein de cette assemblée régionale, dans le respect de la diversité des sensibilités de la gauche et de l’écologie qui existent au sein de ces deux groupes.
S’opposer ensemble à l’orientation de la droite régionale conduite par Christelle Morançais et Bruno Retailleau est absolument nécessaire.
Membre de la Gauche démocratique et sociale (GDS), un réseau de militants engagés dans les mouvements sociaux et porteurs de cette volonté de reconstruire la gauche, je suis disponible pour tout ce qui peut permettre de combattre la droite sous toutes ses formes (LR, UDI, LREM, RN).
(*) un tiers de ses membres ne sont pas ou plus au PS, ce qui a amené lors de la dernière session du Conseil régional à rappeler que le nom du groupe était SERR et non groupe socialiste du Conseil régional.