Ouest-France m’a interrogé à l’occasion de la venue de Marie-Noëlle Lienemann à Rezé (44). Les militants socialistes rezéens se réclamant de « Maintenant la Gauche, le social au coeur » (motion 3 du PS), avaient pris l’initiative d’une réunion sur le thème « Y a-t-il une autre politique possible ? ». Voici l’article paru aujourd’hui.
Colère, abattement et découragement gagnent du terrain dans la fédération socialiste, affirme l’élu, qui intervenait mercredi à Rezé avec la sénatrice Marie-Noelle Lienemann.
Entretien avec Eric Thouzeau, conseiller régional, animateur du courant Maintenant la gauche.
Qu’exprime la réunion publique de Rezé ?
L’initiative de ces militants illustre leur volonté de prendre la parole. Elle est un signal important après deux défaites électorales sévères, alors que le gouvernement ne change rien, et se montre plus ferme vis-à-vis des cheminots et des intermittents que de la finance.
Quels sentiments dominent chez les militants ?
Colère, abattement, découragement, selon les jours et les individus. Certains partent sur la pointe des pieds. Sans un sursaut, le PS a du souci à se faire pour son avenir.
La fédération est-elle ébranlée ?
Elle est profondément secouée. Ce qui remonte du terrain est très critique. Je pense que ses dirigeants doivent se départir d’une trop grande prudence. Ils doivent prendre des initiatives fortes, publiques, avec l’ensemble des forces de gauche. Il est nécessaire de confronter tous les points de vue afin de reconstituer une majorité rose-rouge-verte. J’observe quand même un point positif. La fédération s’est différenciée en soutenant les intermittents du spectacle. C’est positif.
Que penser du silence des grands élus ?
Sans les trahir on peut affirmer que tous sont inquiets. Ensuite, certains sont déjà très occupés, et préoccupés, par la réforme territoriale. Celle-ci les secoue également, tant il y a eu un manque de concertation et de débat. Et sur les orientations nationales, même s’ils sont inquiets, ils ne veulent pas prendre le risque de fragiliser encore plus la situation. C’est une erreur. Dans une situation difficile il faut s’exprimer avant qu’il ne soit trop tard.
Comment s’en sortir ?
Le pire, quand il y a le feu, comme c’est le cas, serait de faire le dos rond, et d’attendre des jours meilleurs. Notre électorat nous a dit que la politique mise en œuvre n’est pas celle pour laquelle ils ont voté. Et qu’en plus elle ne marche pas. Un sursaut collectif est nécessaire. Cela veut dire rassembler la gauche sur un programme répondant à la demande de notre électorat, et tant pis s’il fâche le Medef et la finance.
L’initiative de Rezé peut-elle faire boule de neige ?
Je l’espère. Si ça ne se fait pas dans les semaines qui viennent, la situation risque de se dégrader. Bien évidemment, on peut dire que le PS est en danger, que son avenir est peut-être compromis. Mais aujourd’hui il est encore vivant, et de nombreux militants ne veulent pas aller dans le mur. Quand le PS va mal, c’est toute la gauche qui va mal. Le PS est le pivot de la gauche. S’il s’enfonce, nul à gauche n’en récupéra le bénéfice.
Recueilli par Marc LE DUC
Je ne t’ai jamais dit « je t’aime »
Ô Liberté, comme je t’aime!
Las aujourd’hui voici demain
Surpris que l’herbe brune vienne
Empester si fort tes chemins
Voici qu’au bout de la nuit blême
Renaissent les feux de la haine
Son rêve s’appelle EBOLA…
Son cri « Maréchal nous voilà » !
Nous voici donc dans de beaux draps!
On dit que la paix fut pour nous
Le petit peuple un luxe fou :
Une dette à régler debout,
Mais ni couché ni à genoux !
Las aujourd’hui voici demain
Et les cranes rasés reviennent
Plein nos chemins avec leur chienne
Qui va te déchirer les mains…
Alain Guillou (« La Cinquieme Vallée », EDILIVRE)
Le Peuple de JAURES a Beaucoup de divisions à dépasser d’urgence avant d’être dépassés par la trahison du régime Hollande-Valls !
Amitiés
AG
http://openingnews.over-blog.com/la-mort-est-dans-le-pr%C3%A9