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Arrêter l’érosion de la biodiversité

Écrit le 25 avril 2013 par Rédacteur

La cochette (Lyph_B5_08) Photo PnrB

La cochette (Lyph_B5_08) Photo PnrB

Je viens de représenter le Conseil régional au comité de pilotage du « Contrat Nature » du Parc naturel régional de Brière, un des trois contrats retenus en 2012 lors  d’un appel à projets  dans le cadre du plan régional d’actions 2010/2012 en faveur de la biodiversité.

Notre Région s’est engagée très tôt dans la protection de la biodiversité. Et pour cause, on recense aujourd’hui 715 plantes ou espèces menacées en Pays de la Loire. 40% de la flore régionale est en situation précaire. Côté faune régionale, le tableau n’est pas plus reluisant, 37% des mammifères, 50% des reptiles, 65% des amphibiens et 34% des oiseaux nicheurs sont menacés. Il y a donc urgence à agir, à arrêter l’érosion de la biodiversité !

Pour la période 2010-2012, notre institution a lancé un plan d’actions régionales et notamment le « Contrat Nature », qui doit être un levier pour limiter la disparition des espèces et maintenir les équilibres. L’objectif est simple : accompagner les territoires qui souhaitent s’engager sur la restauration de continuités écologiques entres des espaces naturels protégés et des espaces de nature « ordinaire ». Ces continuités écologiques se dénomment également Trame verte (milieux naturels terrestres) et bleue (cours d’eau et zones humides). Jusqu’à présent, on créait des espaces préservés. Maintenant, il s’agit de les relier.

Le territoire a été très morcelé et dégradé : arrachement de haies, coupures liées aux infrastructures routières, urbanisation, comblement de mares…Il s’agit  aujourd’hui de travailler au remaillage du territoire avec des haies en zone rurale, de restaurer des mares, de construire des passages au-dessous de certaines routes…

Les espaces naturels ne connaissant pas nos frontières administratives, ces contrats nécessitent un partenariat entre les collectivités et associations. Un « Contrat Nature » doit également être un outil pour les  collectivités dans l’intégration des enjeux liés aux corridors écologiques  dans leurs documents de planification (PLU, Schéma de secteur, SCOT…).

Le  « Contrat Nature » du Parc Naturel de Brière est un contrat exemplaire et concerne  de nombreux partenaires : outre le Parc, les communes de Guérande, de St André des Eaux  et de St Lyphard, la CARENE et Cap-Atlantique, la Chambre d’Agriculture et Loire-Océane Environnement, le Conseil général 44). Il ne s’agit pas seulement de mener des études, mais bien de mettre en œuvre des actions concrètes : restauration de 45 mares, implantation et confortement de 10 kms de haies bocagères, 10 passages routiers (4 en lien avec le Conseil général 44 et 6 avec les communes), actions de sensibilisation du grand public… Le contrat a une durée de deux ans (2013 et 2014) et s’élève à un montant total de 526 775 € financé à hauteur de 64% par la Région (339 540 €).Le triton crêté

Le bocage de la presqu’île de Guérande abrite un amphibien emblématique, le triton crêté, qui est inscrit à l’annexe II de la Directive Habitats.  Le triton crêté étant un grand triton, exigeant en termes d’habitat, sa conservation bénéficiera à un large cortège d’espèces.

Maintenir ou restaurer la fonctionnalité des habitats et conserver leur biodiversité, c’est en somme l’esprit du Contrat Nature régional. La Région en lien avec l’Etat travaille à l’élaboration d’un Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’ici la fin 2014. Les retours d’expérience des différents « Contrats Nature » seront utiles à tout ce travail d’identification de  la trame verte et bleue régionale.


3 Comments »

  1. redcloud dit :

    PSticides mais que fait le PS!?
    S’agit-il de corruption, de méconaissance du dossier, de manque de courage politique, d’un nouveau scandale sanitaire avec la complicité de nombreux élus ou tout celà à la fois, toujours est-il que la situation est catastrophique, c’est un crime contre l’environnement et contre notre santé! Eric Thouzeau avec juste votre volonté politique vous pourriez changer les choses au moins au niveau de la région sinon auprès de vos nombreux camarades du PS!Nous baignons dans les psticides, nous les respirons, nous les buvons, nous les mangeons…Nos campagnes en sont gorgées les particuliers se foutent de la loi et épandent des tonnes d’herbicides dans les fossés et tout autour de chez eux, les agriculteurs pourtant payés pour ne pas en mettre sur les zones de captage d’eau potable en mettent quand même!Notre eau du robinet est gravement polluée de cocktails de pesticides dont certains interdits depuis 30ans! Les apiculteurs et leurs abeilles disparaissent, les maladies chroniques liées à ces psticides explosent, l’écophyto 2018 est une vraie réussite l’utilisation des phytos ne cessent d’augmenter!
    Vous pouvez m’énumérer toutes vos actions et les différents acteurs concernés par le sujet, le fait est que ce problème est sous-estimé s’amplifit et manque d’un moteur, d’une volonté politique claire forte radicale…agissez maintenant!
    Ou vous serez éclaboussés par ce nouveau scandale!

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