Je reproduis ci-dessous la contribution du collectif « Vive la Gauche 44 » aux débats des états-généraux du Parti socialiste. Ce texte signé, de membres du bureau fédéral, doit être publié dans le journal de la fédération du PS44 « Ensemble ».
Nous avons souhaité, avec tous les socialistes réunis dans le collectif « Vive la gauche ! » (*), contribuer dans le cadre des Etats Généraux, tout en rappelant que nos statuts prévoient l’organisation d’un congrès à mi-mandat (donc normalement en novembre 2014 !). Cette contribution présentera uniquement notre analyse sur la politique économique, tant elle s’éloigne de notre projet adopté à l’unanimité en 2011 et de nos engagements de 2012.
Les socialistes français ont, depuis bien longtemps, pris en compte l’économie de marché. Mais pour nous, le socialisme demeure une approche critique et régulatrice de l’économie de marché. Face au capitalisme mondialisé et financiarisé, capable de sacrifier des industries entières et notre environnement pour un bénéfice immédiat, nous opposons l’intérêt collectif. Nous ne souhaitons pas voir la gauche française importer chez nous avec dix à quinze ans de retard les recettes éculées du tandem Blair- Schröder. Cela nous conduit à refuser les discours qui stigmatisent les chômeurs, remettent en cause les droits sociaux, l’encadrement des loyers, ou même ignorent les quelques grandes réformes qui auraient dû être la marque du quinquennat, telles la réforme fiscale ou une loi de régulation de la finance.
Nous ne comprenons pas que le gouvernement se soit embarqué, avec le CICE et le Pacte de Responsabilité, dans une politique coûteuse de subventions à toutes les entreprises, creusant encore plus le déficit tout en étant inefficace économiquement puisque ce saupoudrage a empêché la concentration des moyens de l’Etat là où notre tissu économique en avait besoin. Nous ne comprenons pas qu’aucune contrepartie n’ait été exigée, et que la gestion de ces fonds publics ait été laissée à la discrétion du patronat au moment où nous avons assisté à une augmentation de 30% des dividendes versés aux actionnaires en un an (les salaires, eux, stagnent !). Alors qu’un très grand nombre d’entreprises souffre d’abord de la faiblesse des carnets de commande, nous ne comprenons pas le choix de restreindre le budget des collectivités locales, principales sources d’investissements publics. Et donc d’emplois et de pouvoir d’achat.
Nous proposons publiquement un autre chemin : Ciblage et contrôle des fonds publics, soutien à l’activité par l’investissement, actions pour l’emploi…
Nos propositions sont celles d’une gauche qui regarde en face les faits tels qu’ils sont, et non tels que l’idéologie dominante ou les intérêts des possédants les dépeignent. Nous ne pouvons nous résigner à l’échec. Face à la montée du FN, nous ne nous résignons pas. Nous souhaitons plus que jamais mettre notre énergie au service de notre parti pour la réussite du quinquennat. Nous vous réinvitons à « Réussir le changement ».
Olivier Ardoin, Hervé Braire, Vincent Grenier, Emilie Mottier, Sophie de Saint Amour, Eric Thouzeau
(*) La réunion constitutive du collectif départemental « Vive la Gauche » s’est tenue dans les locaux de la fédération le 30 septembre. Pour tout contact : vivelagauche44@gmail.com
RT @ericthouzeau: Contribution Vive La Gauche 44 : A gauche tout simplement ! http://t.co/djcHyCz6jh