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Mot-clef : pacte de responsabilité

  1. Une politique qui fait fausse route !

    Écrit le 29 janvier 2016 par Éric Thouzeau

    Logo A gauche pour gagnerNous avons obtenu une tribune libre des motions dans chaque numéro d’Ensemble, le journal de la fédération du PS 44. Voici celle que « A gauche pour gagner 44 » (la motion B) a déposé en début de semaine à propos du plan emploi annoncé par François Hollande.

    Former 500 000 chômeurs, c’est bien et nécessaire même si cela ne créera pas 500 000 emplois. Cette seule vraie bonne mesure annoncée par François Hollande va se heurter à une droite qui, dans les Régions, va « traîner » les pieds.

    En revanche, ouvrir la porte à la remise en cause des 35h constitue une grave erreur. Dans une décennie de chômage de masse, renoncer à la réduction du temps de travail, c’est aller à contresens des exigences économiques et humaines. C’est renoncer à des milliers d’emplois à créer en augmentant la pénibilité de ceux existants. Moins rémunérer les heures supplémentaires, c’est diminuer le pouvoir d’achat des salariés, alors qu’une politique de relance massive de la consommation s’impose. En renvoyant à l’accord d’entreprise des choix décisifs sur le volume et la rémunération des heures supplémentaires, le Gouvernement affaiblit les protections collectives des salariés et remet en cause la hiérarchie des normes dans le droit social. Nous ne gagnerons pas la bataille contre le chômage en insécurisant les salariés et en accentuant la dérégulation du marché du travail Lire la suite…


  2. Contribution VLG 44 : A gauche tout simplement !

    Écrit le 26 octobre 2014 par Éric Thouzeau

    Xuw-UDhi_400x400Je reproduis ci-dessous la contribution du collectif « Vive la Gauche 44 » aux débats des états-généraux du Parti socialiste. Ce texte signé, de membres du bureau fédéral, doit être publié dans le journal de la fédération du PS44 « Ensemble ».

    Nous avons souhaité, avec tous les socialistes réunis dans le collectif « Vive la gauche ! » (*), contribuer dans le cadre des Etats Généraux, tout en rappelant que nos statuts prévoient l’organisation d’un congrès à mi-mandat (donc normalement en novembre 2014 !). Cette contribution présentera uniquement notre analyse sur la politique économique, tant elle s’éloigne de notre projet adopté à l’unanimité en 2011 et de nos engagements de 2012.

    Les socialistes français ont, depuis bien longtemps, pris en compte l’économie de marché. Mais pour nous, le socialisme demeure une approche critique et régulatrice de l’économie de marché. Face au capitalisme mondialisé et financiarisé, capable de sacrifier des industries entières et notre environnement pour un bénéfice immédiat, nous opposons l’intérêt collectif. Nous ne souhaitons pas voir la gauche française importer chez nous avec dix à quinze ans de retard les recettes éculées du tandem Blair- Schröder. Cela nous conduit à refuser les discours qui stigmatisent les chômeurs, remettent en cause les droits sociaux, l’encadrement des loyers, ou même ignorent les quelques grandes réformes qui auraient dû être la marque du quinquennat, telles la réforme fiscale ou une loi de régulation de la finance. Lire la suite…


  3. Face à la panne et à Le Pen

    Écrit le 28 août 2014 par Éric Thouzeau

    Tract SFIO de 1936

    Tract SFIO de 1936

    Le quotidien Libération a publié le 27 août une tribune libre, sous le titre « L’avenir de la gauche se joue maintenant et avant tout au PS », une tribune que j’ai rédigée et signée avec plusieurs de mes camarades de la revue Démocratie & Socialisme, animateurs de Maintenant la Gauche (motion 3 du dernier congrès du PS). Cette tribune a été écrite avant l’ovation du patronat à Manuel Valls à l’université du Medef. Le Premier ministre est un homme du passé : il emprunte les voies du libéralisme plus de quinze ans après Blair et Schröder malgré le bilan calamiteux de cette politique en Grande-Bretagne mais aussi en Allemagne (cf. Made in Germany de Guillaume Duval). Notre tribune publiée dans Libération, que je reproduis ci-dessous, garde toute sa pertinence. Vite : Un congrès du PS ! 

    Contrairement aux engagements du candidat Hollande, la politique menée dans notre pays est plus favorable au Medef qu’aux salariés. Alors que la gauche avait tout pouvoir pour combattre la finance, elle a fait des choix libéraux et cela aboutit à la « panne » qui vient d’être reconnue par Michel Sapin et à l’échec du gouvernement Valls 1 après seulement 147 jours.

    « Hors de question de changer de politique », clame le Premier ministre agitant le mot « réforme » comme un hochet (« Nous devons réformer, réformer inlassablement »), mais l’inanité de son discours n’a d’égale que son entêtement. Il nous traite d’« d’irresponsables », nous, la gauche socialiste, qui proposons depuis 2 ans une alternative. Mais ce qui est « irresponsable » c’est de ne pas prendre acte de la situation, de ne pas être pragmatique, de ne pas corriger le cap. Manuel Valls avait obtenu 5,6 % des voix aux primaires socialistes mais c’est, hélas, la politique qu’il préconisait alors qui est appliquée et qui vient de faire éclater son premier gouvernement. Elle divise la gauche, la majorité parlementaire, le Parti socialiste, aussi sûrement que le gouvernement mis en place le 2 avril dernier.

    Il va falloir y mettre un coup d’arrêt au PS et à l’assemblée, car c’est une orientation minoritaire, injuste pour les salariés, inefficace économiquement, suicidaire pour la gauche. 40 % du BN du PS s’y est opposé depuis le 18 février, puis des milliers de socialistes, puis 100 députés, puis des ministres… Lire la suite…


  4. Signez l’appel : « il n’y a pas qu’une seule politique possible »

    Écrit le 28 février 2014 par Éric Thouzeau

    DS212-460Lors d’un séminaire du Bureau national (BN) du PS le 10 février dernier, 29 dirigeants socialistes (près de 40% du BN) ont déposé un texte pointant leurs désaccords avec les choix du pacte de responsabilité : non à la politique dite « de l’offre », non à la baisse du « coût du travail », pas de « pacte » avec le Medef sans contrepartie, oui à la redistribution des richesses maintenant.

    À la réunion du BN du 25 février, le secrétariat du BN a refusé d’en tenir compte et a imposé sans échange préalable une heure avant la réunion un autre texte soutenant ce pacte sans réserve : aucun chiffre quant aux contreparties, aucune exigence quant aux négociations salariales, et rien sur la question des sanctions si les contreparties attendues du patronat ne se concrétisent pas. Il a été adopté au forcing mais avec seulement 24 voix des présents.

    Le débat concerne maintenant tous les militants socialistes

    Fidèles à l’esprit du discours du Bourget et opposés aux politiques d’austérité en Europe et dans notre pays, les signataires du texte « Il n’y a pas qu’une seule politique possible » ont décidé de le faire signer massivement. A l’initiative de ce texte avec la motion 3 Maintenant La Gauche, le social au cœur , avec la motion 4 Nouvelle Voie Socialiste , avec Un monde d’avance (motion 1), la revue Démocratie&Socialisme est partie prenante de ce débat et relaie aussi cet appel afin que les milliers de militants socialistes qui partagent ce point de vue puissent faire entendre leurs voix.

    Pour signer l’appel 


  5. Il n’y a pas qu’une seule politique possible

    Écrit le 10 février 2014 par Éric Thouzeau

    Drapeaux PSJe reproduis ici un appel de responsables socialistes dont je partage le contenu. Ce texte est déposé à l’occasion d’un séminaire de la direction du Parti socialiste le 10 janvier 2014. Il est signé par les responsables de la Motion 3 (Emmanuel Maurel, Gérard Filoche, Marie-Noëlle Lienemann), de la Motion 4 (Frédéric Lutaud) et ceux de la sensibilité « Un Monde d’avance » de la motion 1 (Henri Emmanuelli). Dans un article récent de mon blog, j’écrivais : « Il me semble urgent que le débat se rouvre au sein du Parti socialiste, et que toutes les sensibilités de la gauche du PS convergent pour faire entendre haut et fort la nécessité d’un nouveau cap à gauche ! ». Cet appel va dans ce sens. 

    La période est instable. De l’extrême droite qui se rassemble derrière des slogans racistes et antisémites à la droite radicalisée qui remet en cause la légitimité du Président de la République à gouverner, un front des conservatismes se constitue. Cette situation appelle une réaction forte. Une réaction essentielle pour reprendre la main, faire reculer le chômage et engager pleinement la transition écologique. Et ne pas donner l’impression que, malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, les droites et leurs « valeurs » sont en dynamique.

    De toutes nos forces nous voulons que la gauche réussisse. Dix ans de politique de droite ont profondément abimé notre pays. La crise a dévasté nombre de territoires, plongé des millions de familles dans l’angoisse de la précarité ou du chômage. Lire la suite…